L'Inde a enregistré 412.000 nouvelles contaminations en 24 heures, selon des données officielles publiées jeudi. Cela porte le bilan de l'Inde à plus de 230.000 décès et plus de 21 millions de cas au total, un bilan que des experts jugent largement sous-évalué.
"Il s'agit d'une crise sanitaire mondiale, et les circonstances extraordinaires de la pandémie du Covid-19 appellent à des mesures extraordinaires", a affirmé la représentante américaine au Commerce Katherine Tai, soulignant l'urgence de la situation.
Le patron de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a salué sur Twitter une "décision historique".
"Nous accueillons chaleureusement et soutenons fortement les propositions de levée des brevets sur les vaccins. Nous travaillerons activement avec nos partenaires pour faire avancer ce dossier", a réagi sur Twitter Damien O'Connor, ministre néo-zélandais de l'Agriculture et de la Biosécurité.
Pour l'heure, les brevets sont détenus essentiellement par des laboratoires américains qui sont globalement opposés à leur levée car cela les priverait, selon eux, d'une manne financière pour des innovations coûteuses.
Sollicités par l'AFP, Johnson & Johnson, Pfizer et Moderna n'ont pas directement réagi à l'annonce américaine.
Mais la Fédération internationale de l'industrie pharmaceutique (IFPMA) a jugé "décevante" cette annonce.
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"Nous sommes totalement en phase avec l'objectif que les vaccins anti-Covid 19 soient rapidement et équitablement partagés dans le monde. Mais comme nous n'avons de cesse de le dire, une suspension est la réponse simple mais fausse à un problème complexe", a-t-elle expliqué.
Stephen Ubl, le président de la fédération américaine (PhRMA), a souligné que cette décision pourrait ainsi "affaiblir davantage les chaînes d'approvisionnement déjà tendues et favoriser la prolifération des vaccins contrefaits".
Selon lui, il faut plutôt s'attaquer au problème de la distribution et de la disponibilité "limitée" des matières premières.
L'annonce de Washington intervient alors que la fracture se creuse entre les nations déshéritées à la peine et les pays riches, où les campagnes de vaccination -bientôt élargies aux Etats-Unis aux adolescents et au Canada aux enfants dès 12 ans-, permettent une levée progressive des restrictions sanitaires.
Comme au Danemark, où la situation épidémiologique est sous contrôle: le royaume ouvre jeudi les cinémas, théâtres, et centres de fitness sur présentation d'un "coronapas", passeport sanitaire certifiant d'un test négatif de moins de 72h, d'une vaccination ou d'une guérison récente du Covid-19.
Exhortés par l'OMS à la solidarité dans ce domaine, les membres du G7 (Etats-Unis, Japon, Canada, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie) ont discuté mercredi à Londres des moyens d'augmenter leur assistance financière ou de partager leurs doses excédentaires pour aider les Etats pauvres.
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Le chef de la diplomatie indienne, Subrahmanyam Jaishankar, exposé à des cas potentiels de Covid-19, a été contraint de participer virtuellement à cette réunion.
Des milliards de dollars débloqués en IndeEn Inde, les hôpitaux sont submergés et à court de réserves d'oxygène, de médicaments, de lits, malgré l'aide internationale qui afflue.
La levée temporaire des brevets sur les vaccins est notamment réclamée par l'Inde et l'Afrique du Sud pour pouvoir accélérer la production mais certains pays dont la France y sont opposés.
Paris plaide plutôt pour des dons en faveur des pays démunis.
En Inde, la Banque centrale a annoncé 6,7 milliards de dollars de prêts bon marché au système de santé vétuste qui peine à surmonter l'afflux de malades, certains trouvant la mort aux portes mêmes des hôpitaux.
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Quant à la Malaisie, confrontée également à une nouvelle vague, elle va renforcer les restrictions dans sa capitale Kuala Lumpur où seuls les commerces essentiels resteront ouverts.
Sixième pays le plus endeuillé d'Amérique latine proportionnellement à sa population, l'Argentine a battu mercredi son record de décès du Covid-19 depuis le début de la pandémie avec 633 morts enregistrés en 24 heures.
CovaxRéunis à Londres depuis lundi pour leur première rencontre en personne en deux ans, les ministres des Affaires étrangères des Etats du G7 ont repris leurs discussions pour parvenir à une distribution plus juste des vaccins.
Covax, le système de partage avec les pays pauvres, qui se fournit principalement en sérums d'AstraZeneca, patine en effet : il n'a livré que 49 millions de doses dans 121 pays et territoires, contre un objectif de deux milliards en 2021.
La pandémie a fait plus de 3,2 millions de morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition du Covid-19 fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP mercredi.