Vidéos. Alger. Nouvelle marche estudiantine antisystème: Gaïd Salah traité de "traître", vague d'arrestations

Alger: le général Gaïd Salah accusé d'avoir trahi le peuple algérien frère. 

Alger: le général Gaïd Salah accusé d'avoir trahi le peuple algérien frère.  . DR

Place des Martyrs, centre d'Alger, les étudiants entament un nouveau mardi de protestations sous les cris: "Gaïd Salah, traître!", alors que la police politique déployée massivement tente de saisir les pancartes qui critiquent ou interpellent le chef de l'armée, et les emblèmes kabyles.

Le 25/06/2019 à 11h05

Il ne fait pas bon d'interpeller le Généralissime Gaïd Salah, qui est au-dessus de toute critique!

C'est en tout cas ce qui ressort de cette rafle systématique orchestrée aujourd'hui par la police politique déployée massivement Place des Martyrs, centre d'Alger, où nombre d'étudiants ont été interpellés et arrêtés pour avoir crié ou affiché des pancartes critiques envers le chef de l'armée "providentiel"!

"Gaïd Salah est parmi les traîtres!", ont en effet fustigé les étudiants qui étaient nombreux à répondre présent Place des Martyrs, pour un nouveau mardi de protestations contre le régime qui continue de se cramponner au pouvoir, malgré l'opposition du peuple algérien frère. 

Dans le collimateur de la police politique, relevant du renseigment militaire, étaient également visés les emblèmes amazighs. Le Général Gaïd Salah avait martelé dans son dernier discours, que le port des drapeaux amazighs était désormais interdit lors des manifestations.

Une consigne que les services du chef de l'état-major de l'armée ont traduite par l'arrestation de nombreux étudiants qui brandissaient, ce mardi, cet emblème de l'identité et de la culture amazighes, objet d'une longue persécution de la part du régime en place. 

En procédant de la sorte, le Général Gaïd Salah lève tout doute sur son visage hideux de dictateur, après avoir surfé sur la vague des protestations populaires pour déboulonner Abdelaziz Bouteflika et opérer une sorte de hold-up sur le pouvoir. 

Par M'Hamed Hamrouch
Le 25/06/2019 à 11h05