Vidéo. Pass sanitaire: les vaccins chinois et russe ne permettront pas l'accès à l'Union européenne

Photo d'illustration

Photo d'illustration . DR

La vaccination à elle seule ne suffira pas à voyager en France et vraisemblablement aussi dans les autres pays de l’Union européenne.

Le 01/06/2021 à 21h13

Interrogé hier, lundi 31 mai 2021 sur France Inter au sujet du pass sanitaire et sur ses modalités d’application, Clément Beaune, le secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes, a fait une annonce de taille qui risque de contrarier les projets de déplacement de bon nombre de touristes à la veille des vacances estivales.

En effet, celui-ci a expliqué que «la France ne reconnaîtra pas comme protégée, comme vaccinée, une personne qui ne serait pas vaccinée avec l'un des vaccins autorisés par l'Agence européenne du médicament».

Clément Beaune s’est montré plus spécifique en se basant sur le texte législatif européen et en expliquant qu’il «est prévu que tous les vaccins autorisés par l'Agence européenne du médicament, - (soit) quatre aujourd’hui – ceux qu’on utilise en France, sont reconnus évidemment». Il s’agit en l’occurrence des vaccins mis au point par BioNTech et Pfizer, Moderna et Johnson & Johnson.

Toutefois, précise-t-il, si «un pays peut ajouter un vaccin, par exemple, russe ou chinois, qui ne serait pas reconnu par les autorités sanitaires européennes pour autoriser l'entrée sur son territoire, je le dis très clairement: ce n'est pas le choix que nous faisons en France».

Autrement dit, un touriste «quelle que soit sa nationalité» ne sera pas reconnu par la France comme étant protégé, ni même vacciné si ce n’est pas avec l’un des vaccins autorisés par l’agence européenne des médicaments, autrement dit «les vaccins russes ou chinois» précise Clément Beaune.

Pourtant, le vaccin Spoutnik-V présente un taux d’efficacité de 91,6% contre les formes symptomatiques du Covid et serait selon la revue The Lancet l’un des plus efficaces au monde tandis que l’efficacité des deux vaccins développés par le laboratoire chinois Sinopharm avoisine les 79%.

Des chiffres qui ne suffisent pas à rassurer l’Union européenne mais, rassure le secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes, «ledit touriste peut toujours faire un test PCR».

Priorité sera ainsi donnée «aux touristes français (et) aux touristes européens» a-t-il ajouté, en précisant que ce suivi pourra être réalisé de manière sûre grâce au pass sanitaire, qui entrera en vigueur dès le 9 juin.

Quant aux touristes non-européens qui viennent «du grand étranger», soit en dehors de l’Europe. «Nous sommes encore en train de discuter, d’élaborer une liste commune entre pays européens de pays verts, come les Etats-Unis, comme d’autres… Il y aura quelques pays non européens dont les touristes pourront aussi rentrer sur le territoire national toujours avec un test ou une preuve de vaccination».

Pour justifier ce choix, qui suscite des inquiétudes d’un point de vue économique, Clément Beaune explique ainsi qu’en France, «on cherche un équilibre entre ouvrir [les frontières, Ndlr] ou rester fermés lorsqu’il y a des inquiétudes et des doutes sanitaires. On veut ouvrir pour notre vie économique et touristique, c’est essentiel, mais on veut le faire dans des conditions sanitaires parfaites».

Par Zineb Ibnouzahir
Le 01/06/2021 à 21h13