Vidéo. «Où est le président Tebboune?» s’interrogent les citoyens algériens

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune.

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune. . DR

Les citoyens algériens ne sont pas dupes face aux mensonges que leur ressasse leur régime. Ils en ont marre de ces présidents fantômes qui dirigent le pays à travers messages et lettres envoyés depuis l’antichambre de l’outre-tombe.

Le 18/11/2020 à 21h23

C’est le ras-le-bol en Algérie où les citoyens sont excédés par la désastreuse communication entourant l’état de santé du président Abdelmadjid Tebboune, que ses compatriotes n’ont plus revus depuis bientôt un mois. Du déjà vu en somme, avec Houari Boumediène et surtout Abdelaziz Bouteflika qui a gouverné l’Algérie durant deux mandats à partir d’un fauteuil roulant, et alors qu’il a quasiment perdu toutes ses facultés mentales et motrices.

Plutôt que de dire la vérité sur l’apparente gravité d’l’état de santé du président Abdelmadjid Tebboune, qui a raté le référendum sur «sa» constitution ainsi que les festivités du 1er Novembre, le régime algérien, cet autre «fantôme», continue de faire croire, comme sous les années du président grabataire Abdelaziz Bouteflika, que Tebboune dirige réellement le pays. Une preuve s’il en est que le président algérien, en bonne ou en mauvaise santé, n’est rien d’autre, qu’une marionnette manipulée par le vrai pouvoir de l’ombre. Celui des généraux.

Une situation kafkaïnne que relève cette vidéo d’un algérien outré que le pouvoir considère les citoyens comme des écervelés qui croient que même invisible, Tebboune continue de diriger le pays. «Montrez-nous le président. Ce Raïs, Raïs, Raïs… que vous nous ressassez à longueur de journaux télévisés. Nous qui avons passé six années à entendre que Bouteflika envoyait des lettres et messages à son peuple pour lui dire qu’il est en bonne santé, mais dont on connaît la suite de l’histoire.»Et de poursuivre: «Plutôt que de continuer à nous faire vivre de lettres lénifiantes, montrez-nous le président, au moins dans une vidéo, où l’on peut voir son passage à l’hôpital militaire d’Alger, ou l’hôpital allemand où il se trouve actuellement. Rien de tout ça». Et ce citoyen de clore par un geste véhément du doigt qui tapote sur la tempe et qui en dit long sur une réalité bien algérienne: ceux qui gouvernent ce pays prennent ses citoyens comme de simples moutons.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 18/11/2020 à 21h23