Vidéo. Emeutes en banlieue algéroise, cinq policiers blessés

La banlieue algéroise s'embrase.

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De violentes émeutes ont éclaté ce lundi 7 novembre dans la commune de Draria, en banlieue algéroise, suite à une opération policière visant à une expulsion d'habitants de cette commune déshéritée.

Le 07/11/2016 à 18h32

Le coeur de l'Algérie a été secoué ce lundi 7 novembre, suite à de violents affrontements entre les habitants de la commune Draria, située en banlieue sud-ouest d'Alger, et les forces de répression algériennes, intervenues pour déloger de force les locataires de cette commune démunie.

Selon un premier bilan officiel communiqué par un responsable de la protection civile algérienne, au moins cinq policiers ont été évacués dans un état critique à l'hôpital, sans qu'il soit précisé toutefois le nombre de victimes parmi les civils, sortis en grand nombre, pour protester contre l'opération visant à leur expulsion.

Une centaine d'habitants de la commune se sont attroupés suite à cette intervention musclée, fermant la route reliant cette banlieue au centre de la capitale algéroise.

Les émeutes qui se sont déchaînées vers midi se poursuivaient ce lundi après-midi, à la faveur d'une tension inédite dans la capitale algérienne.

Ces émeutes font suite à d'autres, survenues le vendredi 4 novembre, dans un village proche de Tizi Ouzou, chef-lieu de la Kabylie, entre les forces anti-émeutes et les habitants, excédés par les excès et débordements des comportements policiers.

Les manifestants, qui demandaient notamment des logements sociaux, se sont rassemblés devant le commissariat local et ont commencé à jeter des pierres en direction des policiers, qui "ont riposté en usant de bombes lacrymogènes".

"La situation était déjà tendue depuis deux jours dans cette localité où règne un grand mécontentement après l’affichage d’une liste de bénéficiaires de logements sociaux", avait constaté le site d'information "Tout sur l'Algérie", déplorant le black-out sur ces événements.

La Kabylie, une région à majorité berbérophone, connaît régulièrement des mouvements de contestation de la population contre la répression de ses droits politiques, linguistiques et les manques criants en matière de développement.

Par Ziad Alami
Le 07/11/2016 à 18h32