«Depuis mi-2021, la production mondiale de vaccins a excédé la demande de vaccins, et cette différence s’accroît», a indiqué Thomas Cueni, lors d'un entretien à l'AFP. Selon l'Ifpma, il existait ainsi un excédent de 1,7 milliard de doses à fin 2021.
Pour 2022, la production mondiale de vaccins pourrait même «excéder la demande de 1,3 à 3,1 milliards de doses», explique également l'Ifpma.
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La production est donc aujourd'hui largement suffisante pour permettre, en théorie, la vaccination des populations à travers le monde.
Mais les inégalités restent énormes entre pays riches et pauvres, l'Afrique étant à 15% de vaccination complète de la population, selon le site de l'université britannique d'Oxford, Our world in data. Bien loin des 80% parfois atteints par des pays occidentaux.
Le mécanisme international de distribution de vaccins Covax a quant à lui livré 1,4 milliard de doses à 145 pays, moins qu'initialement prévu.
«Covax a été entravé lorsque les approvisionnements ont stoppé en raison d'une interdiction des exportations par l’Inde» en 2021, alors même que l'Inde produisait une grande partie de doses destinées aux pays pauvres, a souligné Thomas Cueni.
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Dans ce contexte, il plaide pour une aide à destination des populations faiblement vaccinées, autour des questions de la distribution notamment: transport, stockage, mais aussi soutien aux soignants et «campagne contre la désinformation».
Quant à la levée des brevets, réclamée par de nombreux pays et ONG, l'Ifpma estime que ce n'est pas la solution. «Les laboratoires sont passés de zéro dose produite à 13 milliards de doses en 16 mois. C'est sans précédent», a affirmé Thomas Cueni, préférant mettre en avant «les 372 partenariats qui ont eu lieu, dont 88% incluent des transferts de technologies».