«Je suis convaincu que grâce à notre entêtement, notre patience et notre détermination, nous défendrons nos nobles objectifs, ceux vitaux pour notre peuple et notre pays», a déclaré Sergueï Lavrov, lors d'une interview diffusée mercredi sur la chaîne de télévision russe Pervy Kanal.
«Cela en restant toujours ouvert à un dialogue équitable et à des accords pour assurer une sécurité égale et indivisible en Europe», a-t-il poursuivi.
Comme le Kremlin auparavant, il a toutefois rappelé que la reprise d'un dialogue avec Kiev passait obligatoirement par une reconnaissance, par l'Ukraine, de l'annexion par la Russie de quatre régions ukrainiennes (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson).
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«Une part inaliénable de ces conditions (pour trouver une issue diplomatique, ndlr), c'est que les quatre régions appartiennent à la Fédération de Russie», a affirmé Lavrov, précisant que Moscou devait «bien sûr» conquérir l'ensemble de ces quatre territoires qui ne sont actuellement pas contrôlés entièrement par l'armée russe.
Ces régions «doivent être libérées de la menace de la nazification qu'elles ont endurée pendant de longues années», a abondé Sergueï Lavrov, reprenant les justifications du Kremlin qui assure que les populations russophones d'Ukraine doivent être protégées face à de supposés «nazis» au pouvoir à Kiev.
Cet automne, l'armée ukrainienne, aidée par des livraisons d'armes occidentales, a mené d'importantes contre-offensives qui lui ont permis notamment de reprendre Kherson, capitale de la région ukrainienne éponyme, un revers majeur pour Moscou.
«On ne se presse pas, comme l'a dit le président russe Vladimir Poutine. On veut finir aussi vite que possible cette guerre que l'Occident a préparée et déclenchée contre nous via l'Ukraine», a ajouté Lavrov à la télévision russe.