Statut d'Al Qods: "Les Américains sont marginalisés", selon Emmanuel Macron

Le président Emmanuel Macron et son homologue palestinien Mahmoud Abbas lors d'une conférence de presse à l'issue de leur rencontre à l'Elysée, le 22 décembre 2017 à Paris.

Le président Emmanuel Macron et son homologue palestinien Mahmoud Abbas lors d'une conférence de presse à l'issue de leur rencontre à l'Elysée, le 22 décembre 2017 à Paris. . AFP

La décision des Etats-Unis de reconnaître Al Qods comme capitale d'Israël les marginalise dans ce dossier, a déclaré vendredi le président français Emmanuel Macron, ajoutant qu'il ne voulait pas faire de même et qu'il n'allait pas reconnaître unilatéralement un Etat palestinien.

Le 22/12/2017 à 19h54

Les Américains sont marginalisés, j'essaye de ne pas faire de même", a déclaré Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, ajoutant qu'il n'allait pas reconnaître unilatéralement la Palestine car il "ne croit pas" que ce serait "efficace".

"Décider unilatéralement de reconnaître la Palestine est-il efficace ? Je ne crois pas. Car ce serait une réaction" à la décision américaine "qui a provoqué des troubles dans la région", a développé le président français. "Je répliquerais une erreur d'un type pareil", a-t-il estimé, ajoutant qu'il n'allait "pas construire le choix de la France en réaction" à la politique américaine. 

La récente décision américaine de reconnaître Al Qods comme capital d'Israël a provoqué de vives réactions internationales qui ont débouché jeudi sur une assez large condamnation par l'Assemblée générale de l'ONU, même si les Etats-Unis ont estimé avoir limité la casse dans l'exercice.

Rappelant sa désapprobation de la décision américaine, Emmanuel Macron, qui se rendra dans la région en 2018, a rappelé la position française estimant qu'il "n'y a pas d'alternative à la solution des deux Etats et pas de solution sans accord entre les parties sur Al Qods".

Le 22/12/2017 à 19h54