Pour une fois, le scrutin en Espagne ne va pas se jouer entre deux traditionnels et néanmoins grands partis: Le parti socialiste (PSOE) et le Parti populaire (PP). ces deux partis auront, une fois n’est pas coutume, face à eux deux nouveaux venus qui risquent de renverser la tendance: Podemos, parti de gauche radicale («Nous pouvons ») de Pablo Iglesias, 37 ans, et Ciuadadanos, parti de centre-droit d’Albert Rivera, 36 ans.
Si les sondages donnent favori le parti de Mariano Rajoy, Parti populaire (droite, au pouvoir), il n’en reste pas moins que sa marge de manœuvre, en cas de victoire, sera réduite. Rajoy évoque une alliance avec d’autres formations pour assurer la stabilité politique pendant les quatre prochaines années, mais les nouveaux venus, Podemos et Ciudadanos, excluent de facto toute coalition avec le PP.
Toujours selon les sondages, le Parti socialiste (PSOE) arrivera deuxième, derrière son rival traditionnel et devant les jeunes partis qui se disputeront la troisième place. Le chef du PSOE, Pedro Sanchez, 43 ans, a plusieurs atouts à faire valoir, dont ce surnom de «Pedro el guapo» (Pedro le beau gosse) et quelques promesses sonnantes et trébuchantes (revenu minimum vital pour les familles sans ressources, rétablissement des droits selon bafoués par la droite, droits des salariés, santé, immigrés, femmes et droit de manifester).
La troisième place, d’après les mêmes sondages, sera disputée entre ce parti émergent Podemos de Pablo Iglesias. Ce parti de la gauche radicale peut challenger le parti de «Pedro le beau gosse» mettant en avant des promesses pour les très nombreux Espagnols qui vivent encore la crise au quotidien.
Autre parti montant, Ciudadanos, formation préférée des jeunes cadres pour sa promesse de réformes en profondeur de l’Education et d’un contrat de travail unique, le tout assaisonné d’un discours ferme à l’encontre de la corruption et des velléités indépendantistes en Catalogne.