France. M'jid El Guerrab mis en examen pour «violences volontaires avec arme»

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M'jid El Guerrab, accusé d'avoir blessé à coups de casque de scooter le cadre socialiste, Boris Faure, a finalement été mis en examen samedi pour «violences volontaires avec arme», apprend Reuters de source judiciaire.

Le 02/09/2017 à 17h20

Le député de La République en marche (LREM) M'jid El Guerrab, accusé d'avoir blessé à coups de casque de scooter un cadre socialiste, Boris Faure, a été mis en examen samedi pour "violences volontaires avec arme", informe Reuters, citant une source judiciaire. La garde à vue de l'élu, qui avait commencé vendredi après-midi, avait été levée samedi en vue de l'ouverture d'une information judiciaire du chef de violences volontaires avec arme ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours. M'jid El Guerrab a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de contact avec la victime, a-t-on précisé de même source.

Selon AFP, Faure, dont la famille a indiqué jeudi qu'il avait dû être "opéré en urgence", était "toujours hospitalisé" vendredi, mais "a pu être entendu dans la matinée et a donné sa version des faits", a indiqué une source proche du dossier.

Selon l'hebdomadaire Marianne, l'altercation s'est produite mercredi. Selon un témoin interrogé par le journal, le député de la 9e circonscription des Français de l'étranger (Maghreb, Afrique de l'Ouest) a "assené un coup de casque très violent, puis un deuxième" à Faure, qui est tombé "par terre, en sang".

Un autre témoin affirme de son côté avoir entendu Faure dire "sale arabe" au député. Contacté par l'AFP, M'jid El Guerrab avait reconnu jeudi un geste violent. "Je m'excuse pour la violence du geste. Et d'ailleurs, je condamne toute forme de violence car en dépit des paroles et insultes proférées, la violence n'est jamais la réaction appropriée (...) Je regrette d'avoir cédé à la provocation", avait-il dit.

Avant son audition par les policiers, El Guerrab a annoncé sur Facebook qu'il se mettait "en congé du parti et du groupe parlementaire LREM afin de permettre à l'enquête de se dérouler de la manière la plus sereine possible".

Le parti créé par Macron, par la voix d'Arnaud Leroy, membre de la direction collégiale, a indiqué que El Guerrab était convoqué "en début de semaine" pour "qu'il s'explique", condamnant par ailleurs "toute forme de violence".

Par Youssef Bellarbi
Le 02/09/2017 à 17h20