Le coup d'envoi de la 22e édition du Salon du livre d’Alger (SILA), l’un des plus grands événements culturels en Algérie, a été donné mercredi 25 octobre au Palais des expositions, en présence du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et d'autres membres du gouvernement algérien. Des rencontres, des tables rondes et des conférences sur la littérature, la lecture ou l'histoire s'inscrivent au programme de cette grand-messe du livre ouverte au public jusqu'au 5 novembre et réunissant près d'un millier d'exposants venant d'une cinquantaine de pays.
Mais cette année, l'événement suscite bon nombre de polémiques et se voit marqué par la censure. Plusieurs livres marocains ont ainsi été bannis du salon, à l'instar de La poésie arabe dans le Sahara marocain d'Ali Maealainaine Annima, La culture du Sahara d'Ibrahim Alhissen ou Une nouvelle lecture de l'histoire du Maghreb arabe d'Abdelkrim Ghallab.
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Des ouvrages traitant du terrorisme, de la sexualité, de l'extrémisme, du soufisme et de la sorcellerie ont également été retirés du SILA, au prétexte qu'ils nuisent à l'identité de l'Algérie.
Ce n'est pas tout! Des livres politiques jugés sensibles ont également subi cette censure comme La Libye et le dictateur Muammar Kadhafi de Yasser Hemaya, Le fou de Libye, de l'impuissance à l'échec politique de Mohamed Elbaz, La République du sang et de feu Muammar Kadhafi de Khalil Abdessalam, Al Assad, l'échec du dernier dictateur d'Ahmed Zaki et d'autres encore...