Belgique: les centrales nucléaires seront protégées par des unités antiterroristes

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Les deux centrales nucléaires de Belgique et d'autres lieux stratégiques seront protégées dès le début de l'an prochain par une nouvelle force d'intervention rapide pour faire face à une attaque terroriste, selon le ministère de l'Intérieur, confirmant une information de la presse belge.

Le 09/09/2016 à 18h58

"Nous avons décidé de créer une nouvelle unité au sein de la police qui sera chargée de la surveillance de bâtiments tels que les ambassades, les tribunaux et les centrales nucléaires", a indiqué à l'AFP Anne-Laure Mouligneaux, la porte-parole du ministre de l'Intérieur, Jan Jambon.

La nouvelle force, constituée d'environ 1.600 officiers de police, sera déployée au cours des prochains mois.Les centrales nucléaires de Doel, près d'Anvers (nord) et de Tihange, en région liégeoise (sud-est), ont été placées sous la surveillance de 140 militaires dans le cadre du renforcement des mesures de sécurité mises en place après les attentats de Paris fin 2015. Ces mesures ont encore été temporairement renforcées après les attentats qui ont frappé Bruxelles le 22 mars.

Des responsables de l'armée belge ont à plusieurs reprises souligné que la présence de militaires dans la rue ne pouvait pas durer éternellement.

Mouvance jihadisteEn février, la presse belge a révélé que les enquêteurs chargés de l'enquête sur les attentats de Paris avaient découvert que la mouvance jihadiste belge avait espionné un "haut responsable du secteur nucléaire en Belgique".

Une vidéo saisie fin novembre lors d'une perquisition à Bruxelles contenait une "dizaine d'heures tournées en cachette devant le domicile en Flandre (nord)" de ce responsable, actif dans un centre de recherche nucléaire, selon le quotidien La Dernière Heure.

L'enregistrement avait été découvert au domicile de Mohamed Bakkali, un homme soupçonné d'avoir joué un rôle de logisticien dans la préparation des attentats du 13 novembre à Paris et du 22 mars à Bruxelles. La justice belge a autorisé fin juin la remise à la France de Mohamed Bakkali, inculpé d'assassinats terroristes et de participation aux activités d'un groupe terroriste.

Le renforcement dans les prochains mois de la sécurité autour des centrales nucléaires "n'est pas une réponse à une menace concrète", a souligné un porte-parole de l'exploitant des centrales, le groupe Engie Electrabel. "C'est planifié depuis des mois et cela fait partie de nos efforts pour améliorer constamment la sécurité de nos sites", a ajouté ce porte-parole.

Le 09/09/2016 à 18h58