Le Premier ministre australien Malcolm Turnbull a annoncé mardi lors d'une conférence de presse l'issue d'un processus d'appel d'offres de plusieurs années, après en avoir informé le président français François Hollande.
La recommandation du panel chargé d'étudier les offres était "sans équivoque", a déclaré le chef du gouvernement australien.
"L'offre française présentait les meilleures capacités pour répondre aux besoins uniques de l'Australie."
Ce contrat à 50 milliards de dollars australiens (34,5 milliards d'euros) est la plus importante commande militaire passée par l'Australie.
Il porte sur 12 sous-marins océaniques qui devront remplacer les sous-marins actuels de la classe Collins fonctionnant au diesel et à l'électricité.
"La France est reconnaissante de la confiance que lui témoigne l'Australie et fière de l'excellence technologique dont ses entreprises ont su faire preuve dans cette compétition de haut niveau", a déclaré l'Elysée dans un communiqué.
Le spécialiste français du naval de défense détenu par l'Etat et Thalès était en concurrence avec l'allemand ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS) et un consortium emmené par Mitsubishi Heavy Industries et soutenu par le gouvernement japonais.
DCNS proposait une version à propulsion classique de son Barracuda, quand ThyssenKrupp défendait Type 216 et le Japon le Soryu.
Le processus d'appel d'offres a été politiquement sensible en Australie, avec en toile de fond les craintes pour l'avenir de l'industrie navale australienne.
Canberra cherchait à obtenir des assurances qu'une grande partie du processus de fabrication serait réalisée en Australie de façon à maximiser la participation et l'emploi de l'industrie australienne.
"C'est un grand jour pour notre marine, un grand jour pour l'économie australienne du 21e siècle, un grand jour pour l'avenir de l'emploi", a déclaré M. Turnbull à Adelaide, où les sous-marins seront construits.
"Ce nouveau succès sera créateur d'emplois et de développement en France comme en Australie", a assuré de son côté l'Elysée.