Dans un article publié le 2 novembre, le quotidien français Le Figaro invite ses lecteurs à se rendre dans le nord du Maroc, pour une escapade enchanteresse entre Tétouan et Chefchaouen. Direction la côte méditerranéenne, qui s’étend de Cap Spartel, à l’ouest de Tanger, jusqu’à la station balnéaire de Saïdia. Plus de 500 km de côtes qui font de la «Riviera marocaine» une destination de choix.
La publication conseille de faire dans un premier temps escale à Tamuda Bay, à 1h30 de Tanger. «Ce bout de côte adossé aux contreforts du Rif étire 35 kilomètres de sable fin entre Fnideq et Martil avec l’ambition de se poser en station balnéaire haut de gamme», explique l’article, avec pour promesse «farniente, mais aussi randonnées dans l’arrière-pays, excursions en bateau, plongée sous-marine».
Sports nautiques et plongée sous-marine
Avec ses trois marinas (M’Diq, Kabila et Marina Smir), «Tamuda Bay est un haut-lieu pour les sports nautiques motorisés», explique Le Figaro, recommandant également d’y pratiquer la plongée sous-marine, activité qui s’y affirme peu à peu. «De fin avril à fin septembre, on peut s’offrir baptême (à une profondeur de 4m) et sortie plongée bouteilles (20 m) ou séance de snorkeling», est-il précisé. Ceux qui ont le pied marin pourront s’essayer à «une sortie en bateau avec arrêt baignade vers la plage d’Almida, classée pavillon bleu pour ses eaux transparentes».
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Une promenade s’impose le long de la corniche de M’diq, ponctuée «de restaurants et d’une ancienne église de poche», ainsi qu’une escale à Cabo Negro, «le Saint-Tropez marocain», avec ses villas chic et son port de pêche qui accueille des barques bleues et une mini-marina. Ici, on s’installe à la table d’une gargote pour déguster «sardines grillées, tajine d’anchois ou fritures de poissons et fruits de mer tout frais pêchés évidemment».
Autre étape incontournable, Tétouan, «la plus andalouse des villes marocaines», nichée au pied du Jebel Dersa. «Reconstruite lors de la Reconquista au 15ème siècle, qui a vu affluer les réfugiés juifs et musulmans d’Espagne, sa médina classée par l’Unesco est aussi l’une des plus authentiques», explique Le Figaro, qui conseille une visite «du souk ployant sous les victuailles», un détour par les ateliers d’artisans et une promenade «au fil des ruelles et passages couverts en admirant les détails typiques de l’architecture andalouse, grilles en fer forgé aux fenêtres ou frises d’azulejos».
Deux musées à visiter
Pour en savoir plus sur l’art du décor traditionnel, une adresse s’impose: le musée Bab El Oqla, installé dans une maison tétouanaise récemment rénovée, véritable «mine d’informations sur l’histoire et la culture de la ‘fille de Grenade’ pour y découvrir notamment le «Squndo», ingénieux système de distribution d’eau dans la médina remontant au 15ème siècle.
L’article propose également de visiter le musée archéologique «à la présentation désuète, mais aux collections intéressantes, en particulier les somptueuses mosaïques provenant du site de Lixus». Enfin, pour compléter cette visite de Tétouan, «il faut aussi prendre le temps de se promener dans le quartier d’Ensanche, où de beaux édifices édifiés à l’époque du protectorat espagnol (912-1956) composent un catalogue de styles, Art déco, hispano-mauresque ou franquiste».
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Direction Chefchaouen pour la suite, ville perchée à 600 mètres d’altitude, dont le «bleu ensorcelle». Ici, il convient de «parcourir ce lacis de ruelles (les «calle») entrecoupées de placettes (…) pour peu que l’on évite les spots trop courus». Réputée pour ses rituels, «la cité sainte longtemps interdite aux étrangers chrétiens est aussi une pépinière de confréries soufies dont l’une a donné naissance à une tradition musicale unique, la hadra», est-il expliqué.
Prendre de la hauteur
Le Figaro recommande ensuite une randonnée dans le parc de Talassemtane, à l’incroyable diversité, et invite à l’exploration des contreforts du pays Jbala. «En une journée, il est possible de grimper jusqu’au sommet du Jebel Abiad (838 m) par de jolis sentiers serpentant entre sapins et fougères accrochés à la rocaille». Dans les hauteurs, un paysage splendide s’offre au regard avec «le jaune des fleurs (qui) vient se mêler au vert intense: pas moins de quatre rivières arrosent la région. Et, en toutes saisons, le bleu de la Méditerranée happe le regard». Clou du spectacle, «des chevaux sauvages s’incrustent parfois dans le paysage, mais il faut descendre d’un cran pour observer les flamants roses, au bord du réservoir et de la lagune de Smir, où se rassemble en saison une soixantaine d’espèces d’oiseaux migrateurs».
Et pour les amateurs d’artisanat, impossible de repartir sans un «mendil», pièce de tissu aux rayures rouges et blanches plus ou moins fines selon le terroir, qui est le pivot du costume traditionnel. «Chef-d’œuvre du tissage rural, il se décline désormais en nappes, couvre-lits, etc. tandis que la fouta, grande serviette portée sur les épaules, a depuis longtemps fait son apparition dans les salles de bains et à la plage», conclut la publication.