D'emblée, Omar Benjelloun, directeur de la recherche et de la planification de l'eau, relevant du ministère de l'Equipement, du transport, de la logistique et de l'eau, se veut rassurant: «ces ressources en eaux correspondent à un ratio de 650 m3 par habitant, ce qui n’est pas un ratio très critique».
En effet, l’ensemble des ressources en eau dont dispose actuellement le Maroc sont actuellement évaluées à 22 milliards de m3, soit 18 milliards de m3 en eaux en surface, et 4 milliards de m3 en eaux souterraines.
«Cette année a été particulièrement sèche et marquée par un déficit important des apports pluviométriques avec seulement 4,5 milliards de m3 et cela a eu une répercussion sur les réserves», poursuit ce haut cadre ministériel de la Direction générale de l’Eau.
En effet, le taux de remplissage des barrages s’établit actuellement à 36%, ce qui représente 5,5 milliards de m3, contre 7 milliards de m3, soit 44% de taux de remplissage, l’année dernière à la même période.
Cependant, Omar Benjelloun veut rester optimiste, car les mois de décembre et de janvier sont généralement pluvieux et pourraient générer d'importants apports aux réserves hydriques nationales.
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Certaines régions sont plus touchées que d'autres par le stress hydrique et la sécheresse. C’est le cas de Souss-Massa, du bassin de la Moulouya et de la région de Guir-Ziz-Rhéris, où le niveau des réserves est actuellement au plus bas.
«Il faut rassurer les gens, car en matière de gestion de l’eau, nous donnons toujours la priorité à l’eau potable. En comparant la demande d’eau potable et nos réserves, nous avons de quoi satisfaire la demande d’une manière assez confortable. Toutefois des problèmes peuvent se poser pour l’irrigation. Il faudra faire des ajustements en termes de distribution d’eau pour l’irrigation», explique Omar Benjelloun.
Au cours de cette année 2020, 80% des ressources en eau ont été utilisés par l’agriculture, soit 12,4 milliards de m3, dont 40% proviennent des eaux souterraines et 60% des eaux en surface.