"Nous avons reçu une correspondance le 6 février nous informant du report de ces pourparlers", a indiqué Moulay Hafid Elalamy, ministre du Commerce, de l'industrie et de l'économie numérique, en marge d'une séance plénière à la Chambre des représentants,hier, lundi 10 février.
"Nous allons commencer dans trois semaines la révision de cet accord qui fait perdre des milliers d'emplois au textile marocain", a également expliqué le ministre.
La partie turque a en effet donné son accord pour cette révision. A l'exception de réticences exprimées par les députés du PJD, parti qui dirige la coalition gouvernementale, les différents groupes parlementaires ont exprimé leur soutien à cette révision.
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A propos des autres accords de libre-échange, liant le Maroc à l'Union européenne (UE) et aux Etats-Unis, Moulay Hafid Elalamy a estimé que le royaume en tirait profit, en dépit de déficits commerciaux de l'ordre de 75 milliards de dirhams avec l'UE, et de 20 milliards de dirhams avec les Etats-Unis.
"En dépit de ces déficits, a-t-il expliqué, le Maroc obtient des compensations, notamment au niveau des investissements et des soutiens financiers accordés au royaume".
Les investissements européens se chiffrent en effet à 71% de la valeur globale de l'ensemble des investissements étrangers dans le royaume, qui a bénéficié en outre d'aides financières européennes s'élevant au total à près 1,4 millard de dirhams pour l'année 2019.
Concernant l'accord de libre-échange conclu avec les Etats-Unis, a ajouté le ministre, le déficit commercial s'élève à 20 milliards de dirhams, dont 15 milliards de dirhams constituent la valeur des importations marocaines de produits pétroliers, et 3,5 milliards de dirhams ont été consacrés à l'achat d'appareils auprès de l'avionneur américain Boeing pour RAM.
Quant aux investissements américains, ceux-ci représentent 6% des investissements globaux reçus par le royaume en 2019, et les aides financières des Etats-Unis se chiffrent quant à elles à 2,5 milliards de dirhams dans leur totalité, pour la seule année 2019.
Concernant la Turquie, a précisé Moulay Hafid Elalamy, ses investissements au Maroc ne dépassent pas 1% du volume global des Investissements directs étrangers (IDE).
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