Vidéo. Investir dans l’aquaculture. Ep2: tout ce qu’il faut savoir sur la mytiliculture

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A l’occasion du "Roadshow Méditerranée" organisé par l’agence nationale pour le développement de l’aquaculture, du 1er au 3 octobre dernier, Le360 a visité la ferme mytilicole de la coopérative El Amal au large de Ras Kebdana. Investir dans l'élevage des moules? Facile. Voici comment.

Le 28/10/2019 à 14h13

Crée en 2012, cette ferme mytilicole installée au large de Ras Kebdana, plus connu sous le nom de Ras El Ma (Cap de l’Eau), dans la province de Nador, a été financée par l’agence nationale pour le développement de l’aquaculture (ANDA), en partenariat avec le département du développement durable du ministère de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement et le FEM (Fond pour l’environnement mondial) à travers le programme de gestion intégré des zones côtières (GIZC).

Aujourd’hui, son exploitation a été confiée à la coopérative de pêche artisanale El Amal, qui bénéficie d’un accompagnement de l’ANDA. L’agence nationale a élaboré un programme d’investissement et de développement, ainsi qu’une planification des travaux à entreprendre par les membres de la coopérative pour couvrir, à terme, l’ensemble de la superficie autorisée à l'exploitation sur le site.

Ce projet a nécessité jusqu'ici un investissement de 3 à 4 millions de dirhams, dont 1,3 millions de dirhams pour la barge mytilicole, un bateau spécialement conçu pour l’élevage des moules, équipé d’une grue permettant le levage des filières.

A terme, le projet, qui s’étend sur 15 hectares en mer, verra une recapitalisation portée, selon les proections, à 5 ou 6 millions de dirhams pour une capacité de production d'environ 320 tonnes annuelles de moules. 

Le site de Ras Kebdana n’a pas été choisi au hasard: l’élevage des moules nécessite en effet une eau propre et non polluée, et cette zone est justement classée A, soit la meilleure qualité d’eau possible.

D'un point de vue technique, la mytiliculture a besoin de cordes, de filets et de points d’ancrages en béton au fond pour consolider l’installation en mer. Une fois les essaims posés sur les filières, il faut 7 à 8 mois de croissance aux moules pour atteindre les 7-8 cm, soit une taille commercialisable.

Les débouchés de cette activité sont l’approvisionnement du marché local dont la demande est en forte hausse, ainsi que le développement de la conserverie pour l’export.

L’agence nationale pour le développement de l’aquaculture (ANDA) a réalisé des plans d’aménagements aquacoles dans tout le Maroc, et aujourd’hui, 15.000 hectares d’espaces en mer sont alloués à l’aquaculture, dont 28% sont consacrés à la conchyliculture (l’élevage de coquillages, de moules, de palourdes, d'huîtres).

Plusieurs sites de production ont été identifiés par l’ANDA et sont prêts à être exploités.

Dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, en effet, 8 unités de 20 hectares chacune et 5 autres de 15 hectares, sont d'ores et déjà disponibles.

Dans l’Oriental, 6 unités de production de 15 hectares chacune et 4 autres, également de 15 hectares chacune, destinées à la conchyliculture (huîtres ou palourdes) et/ou l’algoculture (algues), sont disponibles.

Par Mehdi Heurteloup
Le 28/10/2019 à 14h13