Vidéo. Covid-19: des fêtes de Noël et de fin d'année en demi-teinte pour les commerçants

Le360

Le 20/12/2020 à 11h47

VidéoA quelques jours des fêtes de fin d’année, les vendeurs ambulants de pères noël et de bonnets rouges se font rares et les décorations dans les magasins discrètes. Le Covid-19 aurait-il eu raison du père noël? Le360 est parti à la rencontre des commerçants qui annoncent des fêtes de fin d’année en demi-teinte.

Les fêtes de fin d’année et de noël s’approchent à grand pas mais, dans un contexte marqué par le Covid-19, l’engouement pour les sapins, jouets et autres mets de fêtes, reste mitigé.

Pour Aziz «Werda», un des fleuristes du marché du Maarif, qui se transforme en vendeur d’arbres de noël à l’approche des fêtes, cette année les ventes de sapins, de houx et autres couronnes de noël peinent à décoller.

«Cette année, la demande de sapins est moins importante, il y a moins de sapins à cause du Covid-19. Côté prix, c’est entre 400 et 1200 dirhams, ça dépend de la taille de l’arbre, et ceux qui viennent de l’étranger sont plus chers et peuvent même atteindre 1500 dirhams. A ce jour, j’ai vendu 14 sapins mais c’est encore tôt; il reste encore quelques jours avant noël, je garde espoir», déclare notre fleuriste.

L’an dernier, Aziz avait réussi à écouler près de 25 sapins.

Les fêtes de noël et de fin d’année riment aussi avec festin. Pour Azzedine Charaï, fromager, charcutier, traiteur, les commandes vont bon train, le Covid-19 ayant limité les voyages à l’étranger pour les fêtes.

«Avec le Covid-19, les gens n’ont pas pu voyager pour les fêtes. Côté commandes, nous ne sommes pas trop impactés par l’épidémie, nos clients habituels passent commandes. En termes de chiffre d'affaires, pendant les fêtes, pour une semaine, on fait trois fois la semaine normale. Nous avons des produits de fêtes, des torchons, du foie gras et nous faisons des chapons farcis aussi», indique ce commerçant.

Noël est aussi l’occasion pour les parents de faire plaisir à leurs enfants qui attendent avec impatience de déballer les cadeaux au pied du sapin. Cette année, à cause du Covid, le traineau du père noël sera moins chargé que d’habitude, comme nous l’explique Hassan Tijani, propriétaire d’une grande enseigne spécialisée dans la vente de jouets.

«Cette année a été un peu calme. Concernant noël, ce n’est pas comme d’habitude. Chaque année, nous nous préparons dès le début du mois de décembre, cette année, je pense que nous allons enregistrer une baisse de 30% par rapport à l’an dernier, mais il reste encore quelques jours, espérons que l’activité s’intensifie», confie Tijani. 

Autre incontournable des fêtes, la célèbre bûche de noël. Mais cette année, l’engouement tant attendu par les boulangeries pâtisseries semble avoir pris du retard. L’an dernier, ce boulanger pâtissier avait réussi à écouler tout son stock et la vente des bûches de noël boostait son chiffre d’affaires de 25%

«Nous venons de poser les bûches, maintenant nous attendons. L’an dernier, nous avions commencé la vente des bûches à deux semaines des fêtes de fin d’année et tout le stock a été vendu. Cette année, avec le Covid, c’est particulier; l’esprit n’y est pas et même financièrement c’est difficile. D’ailleurs, cette année, comme vous pouvez le voir, nous n’avons pas fait de décoration», déclare Tarik Fahim El Idrissi, propriétaire d’une boulangerie, pâtisserie.

Noël s’annonce donc en demi-teinte pour les commerçants et les citoyens qui comptent sur les fêtes de fin d’année pour finir cette année difficile sur une note positive.

Par Mehdi Heurteloup et Saad Aouidy
Le 20/12/2020 à 11h47