La première séance des questions de politique générale après le remaniement ministériel a été consacrée à la thématique du commerce extérieur. Un ministère qui ne figurait pas dans la formule du gouvernement sortant. La nouvelle architecture a prévu un secrétariat d’Etat pour le Commerce extérieur, confié à Omar Héjira, ancien chef du groupe parlementaire de l’Istiqlal à la Chambre des représentants, rappelle le quotidien L’Economiste dans son édition du jeudi 7 septembre.
Depuis sa nomination, il s’est penché sur l’élaboration d’une stratégie en la matière. «Ce qui a fait dire au chef du gouvernement qu’on aura une feuille de route claire dans les prochains mois. Sachant qu’il est possible d’augmenter la valeur ajoutée de nos exportations à hauteur de 100 milliards de dirhams sans investissements supplémentaires», lit-on. Le travail consistera principalement à accompagner les entreprises actives dans le marché intérieur et présentant des produits de haute qualité.
Ces entreprises devront justifier de normes et de certifications pour pénétrer le marché international. Pour cela, elles ont besoin d’un soutien. D’ailleurs, le nouveau ministre compte créer un salon annuel pour les sociétés qui exportent à l’international, particulièrement les petits entrepreneurs qui réalisent des chiffres d’affaires de 100 ou 200.000 dirhams.
«Tous seuls, il leur est difficile d’exporter. Pour convaincre, il cite des chiffres pour justifier la création de ce ministère. Quand on prend comme exemple la France, le Maroc est excédentaire puisqu’il exporte plus qu’il n’importe. Mais avec d’autres pays, lointains, le Maroc est déficitaire», lit-on encore. Le ministère va travailler pour inverser la tendance, avec l’appui de l’AMDI pour ne pas se limiter aux investissements mais toucher rapidement, aussi, le commerce extérieur, a-t-il indiqué.
Dans ce contexte, l’importance des accords de libre-échange n’est plus à démontrer. Ces accords facilitent aussi l’attractivité des investissements extérieurs qui comptent sur la capacité des Etats à une ouverture en matière de commerce, tant pour l’exportation que pour l’importation. Ces accords sont en général positifs, mais certains posent des problèmes.
En tout cas, il a promis de procéder à une évaluation pour traiter ce qui ne va pas. «Globalement, le travail sur le commerce extérieur vise à activer un grand levier de l’économie et sa réussite réside dans la valeur ajoutée et l’augmentation des postes d’emploi», note le journal.
Aujourd’hui, les exportations marocaines ont maintenu leur tendance haussière pour s’établir à fin septembre 2024 dernier, à 331 milliards de dirhams. Les recettes représentent une augmentation de plus de 16 milliards de dirhams par rapport à la même période de 2023, soit plus de 5,3%.