La croissance de l’économie sera négative en 2020. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que Fitch Ratings revoit sa copie vis-à-vis du pays en dégradant ses perspectives de stables à négatives, tout en maintenant la note souveraine à BBB-. Cette situation est due au «coup durement porté à l'économie marocaine par le choc de la pandémie de coronavirus, qui provoquera la plus forte contraction du PIB en 25 ans et une augmentation marquée des déficits extérieurs et budgétaires et des ratios d'endettement du Maroc», explique le journal en se basant sur le rapport de l’agence. Dans ce sillage, le déficit du compte courant devrait doubler à 8,3% du PIB en 2020, tandis que les recettes du compte courant seront affectées par une contraction de 7% de l'économie de la zone euro. Toutefois, la situation sera atténuée par la baisse de prix des produits énergétiques (pétrole notamment), l'arrêt des investissements à forte intensité d'importations et l'augmentation des subventions étrangères, limitant la détérioration du solde du compte courant à 5% du PIB en 2021.
Le quotidien pense que le Maroc recourra aux emprunts publics auprès des créanciers. Outre le retrait des 3 milliards de dollars de la ligne de liquidité de précaution auprès du FMI en avril, le Royaume devrait reconduire d'un milliard de dollars son euro-obligation à cinq ans, dont l’échéance arrive en octobre.
Compte tenu de ces éléments, l’agence, citée par le journal, prédit une contraction de 4,5% de la croissance en 2020. De quoi mettre fin à 22 années de croissance continue. Ceci dit, «l'activité rebondira au fur et à mesure que l'économie mondiale sortira du choc pandémique, aidée par une économie diversifiée et des plans de développement et d'industrialisation en cours. Le PIB devrait croître de 6% en 2021».