Un succès fou et un symposium dédié: la finance participative expliquée par Abderrahmane Lahlou

Abderrahmane Lahlou, président de l’Académie de la finance participative.

Abderrahmane Lahlou, président de l’Académie de la finance participative. . DR

Le 25/09/2022 à 12h03

VidéoLe symposium de la finance participative revient pour une deuxième édition du 19 au 21 janvier 2023. Dans cette interview avec Le360, Abderrahmane Lahlou, président de l’Académie de la finance participative, revient sur les objectifs de cet évènement et les enjeux d’un écosystème naissant au Maroc.

L’Académie de la finance participative (APAF) et la société de communication et d'évènementiel Urbacom, organisent un symposium d’expositions et de conférences sur la finance participative du 19 au 21 janvier 2023. L’occasion de faire le bilan de l’écosystème participatif marocain, cinq après son lancement et définir les principaux défis à relever pour améliorer la performance du secteur.

«En termes de réponse à la demande, l’écosystème de la finance participative a su remplir les objectifs fixés à ce jour, particulièrement dans le financement de l’immobilier, où le secteur a répondu à de vraies attentes. Il faut savoir que 10% du volume global du financement participatif a été accordé au financement des acquisitions immobilières», souligne le président de l’Académie de la finance participative, Abderrahmane Lahlou, dans une interview avec Le360. 

Et de souligner: «Le succès sur l’immobilier n’a pas empêché les banques de s’orienter vers le financement des équipements pour les entreprises et les professionnels de faire des financements de marchandises à travers des contrats de Mourabaha et Ijara. Il est vrai que cette branche est encore embryonnaire, mais elle existe et nous pensons tous que le meilleur reste à venir. Ça ne fait que cinq ans que l’écosystème participatif existe au Maroc».

Une problématique reste cependant à résoudre par les banques participatives pour améliorer leur performance, celle des dépôts en compte courant et comptes d’épargne. «Les banques participatives, qui ont réalisé de très bonnes performances en termes de financement, ont été surprises par leur retard en termes de dépôt en compte courant, ce qui les a privées des ressources nécessaires pour faire encore plus de performances», explique le président de l’Académie de la finance participative.

Une problématique que le prochain symposium ambitionne de résoudre grâce notamment aux différentes réflexions qui seront menées lors des trois jours de l’évènement, à travers un forum d’échanges et de benchmark international des marchés de la finance participative, qui couvrira les expériences malaisienne et turque, ainsi que les expériences tunisiennes, saoudienne et émiratie. Le symposium accueillera également des rencontres d’affaires BtoC et BtoB.

«Près de 60.000 visiteurs sont attendus au symposium de la finance participative qui réunira les banques et fenêtres participatives (départements de banques conventionnelles qui font de la finance participative, Ndlr) marocaines, les compagnies d’assurance Takaful, les sociétés de titrisation et sociétés de gestion des fonds, en plus des organismes de régulation qui veulent intervenir et des représentants du monde académique, aussi», conclut Abderrahmane Lahlou. 

Par Safae Hadri et Adil Gadrouz
Le 25/09/2022 à 12h03