Il y a du retard dans la mise en œuvre des mesures prévues par le Nouveau Modèle de Développement (NMD) en matière de transition énergétique. Le constat est de l’Initiative IMAL pour le climat et le développement qui vient de publier une évaluation indépendante des avancées enregistrées dans ce domaine.
Ce rapport, repris par le quotidien L’Economiste dans son édition du vendredi 14 mais, met en lumière l’importance cruciale de la transition énergétique dans le NMD, qui positionne le Maroc comme un futur leader régional de l’énergie verte et bas-carbone à l’horizon 2035. L’objectif est clair: réduire les coûts énergétiques en réformant le secteur et en basculant vers des sources renouvelables. Toutefois, pour concrétiser cette ambition, plusieurs réformes structurelles sont indispensables, lit-on.
Parmi les priorités identifiées figure la mise en place d’une architecture institutionnelle solide, dotée d’un régulateur indépendant et crédible. Une politique tarifaire transparente et compétitive est également essentielle, tout comme la clarification des rôles des différents acteurs du secteur. La restructuration de l’ONEE est un autre levier stratégique pour moderniser le réseau de transport électrique et soutenir la transition.
D’autres mesures sont aussi à l’agenda, notamment le déplafonnement de l’accès au gaz naturel pour l’industrie et la décentralisation de la production énergétique afin de garantir une électricité plus accessible et compétitive au niveau territorial.
Le rapport de l’Initiative IMAL souligne cependant des retards notables dans la mise en œuvre de ces réformes. L’écart entre les ambitions affichées et les réalisations concrètes demeure important, freiné par des obstacles persistants qui ralentissent le déploiement optimal des énergies renouvelables, écrit L’Economiste.
Cette lenteur comporte des risques économiques significatifs. Une dépendance prolongée aux combustibles fossiles pèse sur les finances publiques, le déficit commercial et les réserves en devises. En parallèle, le retard dans la réduction de l’empreinte carbone du réseau électrique pourrait impacter la compétitivité industrielle nationale, alors que l’Union européenne durcit ses exigences en matière de neutralité carbone.
Face à ces défis, le rapport insiste sur l’urgence d’accélérer certains chantiers. L’énergie décentralisée, pilier du NMD, reste entravée par des restrictions imposées par les opérateurs des réseaux de distribution. Il devient impératif d’accompagner ces opérateurs pour lever ces freins et adapter progressivement le réseau, en s’inspirant des succès observés à l’international.
Autre priorité: la renégociation des contrats d’achat à long terme des centrales à charbon. Le recours à des financements internationaux, notamment via l’initiative «Just Energy Transition Partnership», permettrait d’assurer une transition progressive et équitable, en indemnisant les acteurs concernés tout en favorisant l’essor des énergies propres.
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