L’annonce a été une douche froide pour un secteur touristique doté d’une ambitieuse stratégie de développement et sur lequel bien des espoirs sont fondés. C’est ainsi qu’alors qu’il occupait la 71ème position à l’échelle internationale en 2021, le Maroc dégringole à la 82ème place dans le classement 2024 du Forum économique mondial, dédié au développement du voyage et du tourisme.
Ce classement est d’autant plus défavorable que seuls 119 pays sont couverts par cette analyse internationale. «Même le classement de 2021 constitue une perte. Il s’agit d’une chute de 4 rangs par rapport au classement de 2019», souligne le quotidien L’Economiste dans un décryptage publié dans son édition du lundi 27 mai.
Selon l’indice, qui mesure les facteurs et les politiques permettant le développement du tourisme, le Royaume a un faible score de 3,64. «Ceci est dû à sa mauvaise note au niveau des ressources (ressources naturelles, culturelles...), des infrastructures et services», lit-on.
Néanmoins, le secteur a reçu une bonne note concernant la sécurité, le climat des affaires et les mesures de facilitation des voyages, les investissements publics dans la promotion et le développement de l’industrie du tourisme, ainsi qu’au niveau de la compétitivité des prix.
«En Afrique, le Maroc se positionne dans la deuxième moitié du top 10 des pays les plus performants. Il occupe la 7e place, derrière le Kenya et la Tanzanie. La première place du podium revient à l’Afrique du Sud. En Afrique du Nord, le Royaume arrive en 2e position après l’Égypte. Il est suivi de la Tunisie et de l’Algérie», note L’Economiste.
Le top 10 des pays les mieux classés sont les États-Unis, l’Espagne, le Japon, la France, l’Australie, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Chine, l’Italie et la Suisse.
Ceci, grâce à un environnement commercial favorable, des politiques de voyage ouvertes et des infrastructures de transport bien développées. Parmi leurs atouts, aussi, des sites naturels et culturels.
Créé en collaboration avec l’université de Surrey (Royaume-Uni), l’indice de développement du voyage et du tourisme se base sur une centaine d’indicateurs, dont le climat des affaires, la sécurité, les services sanitaires, l’hygiène, les mesures de facilitation des voyages, les investissements publics dans la promotion et le développement de l’industrie du tourisme, la compétitivité des prix, les infrastructures (ports, aéroports, hôtels, routes…), de même que les ressources naturelles et culturelles.
«La présence d’instituts de formation touristique et le déploiement des énergies renouvelables dans l’industrie du tourisme et du voyage est également prise en considération. La protection de l’environnement sur les sites touristiques représente aussi un élément d’évaluation», souligne L’Economiste.