La hausse prévue de la Taxe intérieure sur la consommation (TIC) sur les cigarettes continue de susciter le débat. Et, à la surprise générale, la Société marocaine des tabacs (SMT) semble se ranger du côté de l'Etat, peut-on lire dans les colonnes du quotidien Aujourd'hui le Maroc, dans son édition du 28 novembre.
Dans une réaction à ce dossier, les responsables de la société expliquent qu'en tant «qu'unique acteur industriel marocain, la SMT adhère pleinement à la volonté de l'Administration d'améliorer les recettes fiscales, à travers une réforme pertinente et étudiée des dispositions relatives à la TIC liée à ce produit». Et ce n'est pas tout: la SMT réfute toutes les informations relatives au niveau d'augmentation des prix de vente, qui restent pour l'instant de simples assertions et spéculations.
La SMT rappelle, par ailleurs, deux échéances importantes durant cette décennie: la fin du monopole de la fabrication en 2005 et la fin de celui de la distribution en 2010. Malgré cette libéralisation de fait, aucun opérateur n'a manifesté son intérêt pour la fabrication, mais tous se sont concentrés sur l'importation et la distribution, contrairement à la SMT qui a continué à appuyer sa stratégie sur une chaîne de valeur complètement intégrée localement.
Huit ans après cette libéralisation, la situation du marché des tabacs au Maroc reste complexe et connaît une concurrence acharnée entre tous les opérateurs pour conquérir des parts de marché. La SMT affirme par ailleurs que, de par le monde, un système fiscal à plusieurs niveaux peut résulter de diverses considérations d'économie politique, la plus fréquente étant la protection des producteurs du pays.