Les entreprises nationales ont une bonne connectivité à internet, avec des taux d’accès qui ont atteint 81%, en moyenne, pour les TPE, 97,9% pour les PME et 99,5% pour les grandes entreprises, selon les résultats de deux enquêtes réalisées par le Haut Commissariat au plan (HCP) en 2019 et 2020.
L’usage principal de la connexion internet se limite cependant aux échanges des e-mails opérés par 92% des entreprises. Les autres usages sont encore moins généralisés, notamment l’accès et la modification des documents qui ne sont pas exploités par 38% des entreprises et l’utilisation des logiciels professionnels spécialisés qui se limite à 59% d’entre elles, explique le HCP.
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Plus de la moitié des entreprises sondées, avec moins de dix ans d’expérience, ont jugé faible l’intégration des TIC dans la gestion des ressources humaines, dans leurs échanges avec les administrations publiques, les fournisseurs et les clients. Contrairement aux entreprises âgées de plus de 20 ans qui ont déclaré une intégration plus élevée des TIC.
6 entreprises sur 7 n’ont pas recruté de profils TICA la veille de la crise du Covid-19, les entreprises s'étaient faiblement dotées de profils spécialisés en technologies de l’information et de la communication, fait savoir le HCP. Ainsi, durant la période 2016-2018, 86% d'entre elles n’avaient pas recruté de spécialistes en TIC.
Pour les 14% des entreprises qui ont déclaré des difficultés de recrutement, les exigences de salaires élevés, l’instabilité de ces profils dans le poste et le manque de certaines qualifications ont été les principales contraintes à l’embauche en matière de TIC.
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Ces sociétés ont été ainsi peu nombreuses à compter sur leurs propres employés pour développer, adapter ou prendre en charge des solutions informatiques face aux répercussions de la crise Covid-19, regrette le HCP.
7 entreprises sur 10 n’ont pas de page webLa part des entreprises qui disposaient de leur propre site web n’a pas dépassé 31% en 2019, contre 49% en Turquie, 70% en France et 89% en Allemagne, indique l’étude. Ce retard de numérisation était encore plus important au niveau des entreprises de taille moyenne ou petite qui constituent 93% de l’ensemble des entreprises au Maroc. Plus de 3 TPME sur 5 ne disposaient ni d’un site web ni d’une page sur les réseaux sociaux.
L’usage du site web pour le développement commercial des entreprises a été également limité: 4 entreprises sur 7 parmi les entreprises qui disposaient d’une page web n’ont pas effectué d commandes ou des paiements en ligne à partir de leur page web. Elles étaient également moins nombreuses à produire un contenu descriptif sur leur site web, spécifique à leurs clients réguliers, ou à leurs besoins en emplois.
La confection du site web se limitait principalement à la description de leur activité, notamment au niveau de l’industrie où 78% des entreprises l’utilisaient pour décrire leurs biens et services commercialisés ou pour lister les prix.
Modeste investissement dans la digitalisationCependant, l’usage des TIC s’est intensifié depuis l’enclenchement de la crise sanitaire en 2020, notamment au niveau des administrations publiques qui utilisent de plus en plus des plateformes numériques imposant aux usagers de leurs prestations de s’adapter à la digitalisation de leur process.
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Pour les entreprises privées, les motivations d’investissement en TIC en période de post-crise et les stratégies de transformation numériques sont encore très différentiées suivant les branches d’activité.
Au niveau des branches industrielles, les entreprises ont prévu de conserver leurs politiques d’investissement axées sur l’équipement en machines en 2021. Leur principal motif d’investissement est le maintien ou l’amélioration de leurs capacités productives, à travers l’acquisition de matériel et d’autres biens d’équipement, qui devrait absorber 47% de leur budget d’investissement en 2021.
En parallèle, les entreprises qui opèrent dans les services hors transport et entreposage, plus affectées par les répercussions de la crise de Covid-19, ont prévu d’augmenter les parts d’investissement destinées à l’innovation (développement de nouveaux produits) et à la transformation numérique (digitalisation des services internes et externes), pour atteindre 40%, en moyenne, en 2021, détaille le Haut Commissariat au plan.