Takaful: Sanlam veut bien vendre des produits d’assurance islamique, mais...

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La filiale marocaine du sud-africain Sanlam vient de créer une nouvelle filiale, du nom de Sanlam Takaful, dédiée à l’assurance participative. Quant au dispositif réglementaire encadrant cette activité, il se fait toujours attendre.

Le 20/06/2019 à 12h36

Après avoir racheté la compagnie Saham Assurance au ministre de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy, le sud-africain Sanlam ne cache désormais plus ses ambitions, sur le marché lucratif de l’assurance participative, c'est-à-dire conforme à la charia.

Une filiale dédiée à cette activité, baptisée Sanlam Takaful, a été constituée à cet effet le 24 mai dernier, rapporte Maghreb Confidentiel dans sa dernière édition électronique.

Le projet de loi introduisant le Takaful dans le Code marocain des assurances a déjà franchi, en février, l’étape de l’adoption à la chambre des représentants.

Avant de pouvoir opérer, Sanlam Takaful, au même titre que les autres opérateurs déjà installés, devra attendre le feu vert de la Chambre des conseillers, puis la validation du Conseil supérieur des Oulémas.

Faute de disponibilité de l’assurance Takaful au Maroc, les clients des banques participatives ayant bénéficié de financements islamiques sont aujourd’hui exposés à un danger sérieux, en cas de décès ou d’invalidité.

En guise de solution, les banques ont trouvé le moyen de combler cette lacune en obligeant leurs clients à s’engager à souscrire à une assurance Takaful dès que celle-ci sera autorisée à la commercialisation.

Les acteurs de l’écosystème participatif tablent sur un démarrage de cette activité au cours du troisième trimestre 2019.

Par Wadie El Mouden
Le 20/06/2019 à 12h36