Studio Le360. «Les dattes Mejhoul sont authentiquement une variété marocaine», selon l’expert agricole Abdelouahhab Zaïd

Abdelouahhab Zaïd

Le 29/04/2023 à 15h47

VidéoAprès une longue expertise internationale, qui vient d’être appuyée par des témoignages et des analyses scientifiques, le professeur Abdelouahhab Zaïd vient de co-publier un livre dans lequel il apporte une preuve incontestée que «les dattes dites Mejhoul sont d’origine marocaine».

Ce livre intitulé «La variété Mejhoul, le bijou de la date» a été récemment publié en arabe, anglais et espagnol, affirme ce conseiller auprès du ministère des Affaires présidentielles des Emirats arabes unis dans un entretien avec Le360.

Exhibant des copies de ce livre, il explique ainsi que son authentification repose sur des avis formulés par plusieurs pays attestant que cette variété est d’origine marocaine: «J’ai reçu des lettres, notamment des Emirats arabes unis, de la Jordanie, du Maroc et d’autres pays confirmant que le mejhoul est une date proprement marocaine.»

Abdelouahhab Zaïd, qui dit avoir reçu un prix des Emirats arabes unis ainsi qu’une lettre du roi Mohammed VI le félicitant pour son expertise bien étayée, se dit par ailleurs convaincu que cette variété va connaître au Maroc un essor qui fera du Royaume le premier producteur et le premier exportateur du Mejhoul.

«Entre 2010 et 2020, le Maroc a réussi à planter 3 millions de palmiers, et entre 2020 et 2030, il augmentera ses plants à 10 autres millions d’unités afin de produire environ 400.000 tonnes de dattes Mejhoul», assure-t-il.

Le Mejhoul est un patrimoine national que le Maroc doit préserver», estime l’expert, avant d’annoncer qu’il plaidera en faveur de cette cause lors du Congrès international relatif aux oasis et au palmier dattier prévu du 29 au 30 mai 2023 à Ouarzazate.

Les objectifs de ce congrès, organisé par le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, vise à dresser un bilan des acquis en matière de développement des espaces oasiens, à analyser les principaux atouts et contraintes du système oasien et à renforcer les mécanismes d’appui pour son développement durable.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Fahd Rajil
Le 29/04/2023 à 15h47