Souss: les pluies récentes ravivent l’espoir d’une bonne campagne agricole

Vue d’un champ de bananes à Ouled Teima, revitalisé par les pluies de novembre.

Le 18/11/2025 à 18h32

VidéoLes récentes pluies qui se sont abattues sur le Souss, notamment à Taroudant et à Chtouka Aït Baha, ont apporté un soulagement très attendu par les agriculteurs. Après plusieurs années de sécheresse, ces précipitations devraient favoriser la recharge des nappes et la régénération des cultures, offrant ainsi une bouffée d’oxygène aux exploitants locaux .

Après plusieurs années marquées par la sécheresse, les pluies de novembre ont ravivé l’espoir des agriculteurs des régions de Taroudant et de Chtouka Aït Baha. Selon les témoignages, ces précipitations ont permis de reconstituer partiellement les réserves en eau des puits et des barrages, offrant ainsi de meilleures conditions pour la croissance des cultures.

M. Saadani, agriculteur dans la province de Taroudant, nous explique: «Après ces pluies, un véritable espoir est né chez nous. Après tant d’années difficiles, nous comptons sur cette saison agricole pour améliorer nos récoltes. Ces précipitations sont essentielles à la survie de nos cultures et à notre subsistance.»

Les effets positifs se font déjà sentir sur les cultures de légumes et de fruits, piliers de l’économie agricole locale. «Ici, la plupart des agriculteurs dépendent du barrage pour irriguer leurs champs. Mais ces deux dernières années, l’eau arrivait de manière irrégulière: parfois elle coulait, parfois elle était coupée. Cela a rendu notre travail très difficile et compromis plusieurs récoltes», explique M. Saadani.

Abdelkebir El Mini, agriculteur à Houara, souligne que ces précipitations arrivent à un moment crucial. «Elles sont vitales pour nos cultures et pour le maintien de nos moyens de subsistance», explique-t-il, rappelant que le déficit hydrique avait entraîné l’assèchement des puits, la diminution des sources et un fort recul des surfaces cultivées.

Les retombées de ces pluies sont donc cruciales, non seulement pour les cultures mais aussi pour le bon approvisionnement des marchés locaux et nationaux. Selon l’agriculteur, «ces pluies permettent de reconstituer partiellement les réserves en eau, mais nous avons encore besoin d’infrastructures durables pour sécuriser nos cultures à long terme.»

Dans ce contexte, la perspective de la mise en place d’une station de dessalement dans la région, couvrant Taroudant et Tiznit, suscite beaucoup d’espoir. «On nous a assuré que cette station sera construite, mais nous demandons qu’elle soit opérationnelle le plus vite possible, car chaque problème hydraulique impacte directement la production agricole et, par conséquent, nos revenus», a insisté Mbarek Nayt ouali, agriculteur à Ouled Teima.

Les pluies de novembre ont offert un répit bienvenu et ravivé l’optimisme des agriculteurs, en redonnant de l’air aux cultures de légumes et de fruits. Mais c’est surtout l’entrée en service de la future station de dessalement, appelée à sécuriser l’alimentation en eau de Taroudant et Tiznit, qui pourrait changer durablement la donne.

Au croisement de ces deux dynamiques – le retour de la pluie et l’essor du dessalement – la campagne 2025 s’annonce comme un véritable tournant pour l’agriculture du Souss: pour la première fois depuis longtemps, les exploitants peuvent espérer bâtir leur saison sur autre chose que l’incertitude.

Par M'hand Oubarka
Le 18/11/2025 à 18h32