Soldes d’été: les Marocains vont-ils jouer le jeu?

Le360

Revue de presseAvec l’inflation régnante, les consommateurs se montrent réticents à dépenser durant les soldes. La méfiance prédomine tant les arnaques sont nombreuses. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 06/07/2023 à 21h39

C’est un départ difficile qui se profile pour les acteurs du prêt-à-porter, alors que s’ouvre la période des soldes d’été. Les Inspirations Eco font le constat dans leur édition du vendredi 7 juillet, citant les professionnels. «Les soldes s’annoncent compliquées, elles ont été avancées cette année afin de permettre l’écoulement des stocks d’une saison estivale 2023 plutôt médiocre», confie Cédric Moyal, gérant de Ma Franchise, enseigne qui regroupe une quarantaine de magasins et une dizaine de marques internationales aux Inspirations Eco.

«Un pessimisme que partage la Fédération marocaine de la franchise (FMF) qui reconnaît de son côté un mois de mai nettement en deçà des niveaux de l’année précédente», lit-on.

En cause: l’inflation régnante. On observe cependant une baisse de chiffre d’affaires variable d’une marque à l’autre. Ce chiffre a diminué de 5% par an, en moyenne, depuis 2021. Une situation qui a conduit à des réductions importantes dès la première démarque pour stimuler les achats et entretenir l’espoir chez les commerçants. «Toutefois, cette stratégie de décotes agressives aura un impact négatif sur les marges bénéficiaires. À l’inflation, s’ajoute un autre problème majeur. Selon la FMF, tous les acteurs du secteur du prêt-à-porter enregistrent une baisse significative de leurs chiffres - au moins 10% - par rapport à l’année dernière», souligne le quotidien.

Les droits de douane passés de 25% à 40% accentuent la pression. «Nous avons été contraints de répercuter cette hausse sur les prix, ce qui a conduit à un manque d’adhésion de la part des clients. Nous sommes devenus trop chers, plus chers qu’en Europe», commente une source citée par Les Inspirations Eco.

Il arrive également que certains commerçants affichent l’indication du mot «solde» sans que cela ne corresponde réellement à une réduction de prix. Ils peuvent notamment changer l’étiquette sans modifier le prix initial et le prix soldé. Certains d’entre eux affichent un prix initial fictif, alors que la législation exige que le prix initial corresponde au prix auquel le produit était vendu 30 jours avant le début des soldes.

«À noter que le contrôle de l’exactitude des pratiques lors des soldes est effectué par les inspecteurs du ministère du Commerce. Le législateur établit les directives pour mener ces contrôles, et les contrôleurs se rendent chez les professionnels pour vérifier si les dispositions légales sont respectées. En cas de non-conformité, des sanctions peuvent être imposées aux professionnels fautifs», relève le quotidien.

Par Nabil Ouzzane
Le 06/07/2023 à 21h39