De l’avis de nombreux spécialistes, devant les actuels défis climatiques et géopolitiques majeurs qui caractérisent ces dernières années, les capacités de résilience de la filière sucrière ont été mises à rude épreuve.
C’est dans ce contexte que le top management du groupe Cosumar, principal opérateur de cette filière au Maroc, a pris la parole lors de la 16e édition du SIAM, pour livrer ses dernières estimations chiffrées à propos de ses réalisations.
Selon La Vie Éco, malgré ces aléas, la filière sucrière a pu valoriser une superficie totale de 23.000 hectares de cultures de betteraves à sucre et de 5.000 hectares de canne à sucre. Cosumar a ainsi su préserver une certaine continuité dans sa production, qui a atteint 224.000 tonnes en cette saison.
Le groupe possède par ailleurs une capacité globale de traitement de cinq millions de tonnes de plantes sucrières et une capacité de production globale de deux millions de tonnes de sucre blanc, pour un marché intérieur dont la demande annuelle est estimée à 1,2 millions de tonnes de sucres.
Le top management du groupe a expliqué que Cosumar poursuivait sa stratégie d’expansion, et peut se prévaloir, écrit La Vie Éco, «d’écoulements de 752.000 tonnes de sucre blanc vers plus de 40 pays».
La direction du groupe précise qu’à fin 2023, des revenus consolidés de 10,2 milliards de dirhams ont été générés, en recul de 2% par rapport à 2022, sous l’effet de la baisse des volumes exportés.
Cette baisse s’est toutefois retrouvée atténuée par une légère augmentation du chiffre d’affaires réalisé sur le marché local, de l’ordre de 0,4%, ce qui le porte à un montant de 5,6 milliards de dirhams.
Pour autant, le prix du sucre reste quant à lui stable, estime La Vie Éco, ce qui vient ainsi impacter les marges du groupe.
Interrogé par l’hebdomadaire, Hassan Mounir, le directeur général de Cosumar, a expliqué que «préserver le pouvoir d’achat, et assurer une souveraineté alimentaire, ce sont là nos objectifs essentiels», et ajoutant que «les prix pratiqués sur le marché national sont les moins chers au monde».
Par ailleurs, et dans le contexte actuel de raréfaction des ressources hydriques, le leadership de Cosumar assure que le groupe a entrepris des démarches pour réduire les impacts environnementaux qu’induisent, entre autres, ses consommations d’eau et d’énergie.
L’enveloppe budgétaire débloquée à cet effet est de 10 milliards de dirhams. Cet effort se traduit d’ores et déjà par une réduction de 50% de la consommation d’eau à usage industriel de la raffinerie de Casablanca, de -73% dans les sucreries de betterave, et de -60% dans les sucreries de canne.