Intervenant à l’occasion de l’ouverture des Industry Meeting Days, le vendredi 28 avril à Tanger, le ministre du Commerce et de l’Industrie Ryad Mezzour a vanté le bilan des dix dernières années de l’industrie marocaine et ses performances «solides» qui placent le Maroc au cœur de la chaîne industrielle mondiale.
Ainsi, entre 2013 et 2022, les exportations industrielles sont passées de 160 milliards à 370 milliards de dirhams. L’année dernière, 86,8% des exportations marocaines concernaient des produits manufacturés, une performance qui dépasse celles de certains pays «industrialisés», s’est réjoui le ministre.
Au chapitre de l’emploi, le ministre a souligné qu’en 2022, le nombre d’emplois industriels inscrits à la CNSS a dépassé le million, contre seulement 300.000 en 2013. Il a également mis en avant la diversification des métiers du Maroc, qui lui a permis de se positionner en hub industriel et destination de choix pour les grands groupes internationaux.
Par répartition sectorielle, l’automobile reste l’industrie phare, avec plus de 110 milliards de DH d’exportations en 2022, suivie du textile et de la transformation agricole, avec une performance de 44 milliards de dirhams à l’export pour chaque secteur. Les métiers d’avenir ne sont pas en reste, puisque la valeur des exportations respectives de l’industrie aéronautique et du secteur de l’électronique a atteint 23 et 22 milliards de DH en 2022.
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Si le pari de l’industrialisation a été réussi durant ces dix dernières années, l’heure est désormais à la montée en gamme et en compétence. La ligne directrice de cette «nouvelle ère industrielle» a été établie par le roi Mohammed VI dans un message adressé aux participants de la première édition de la Journée nationale de l’Industrie, le 29 mars dernier. Il s’agit notamment de garantir la souveraineté de la plateforme nationale, d’assurer la montée en compétence du capital humain et de réussir le défi de la décarbonation.
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Après avoir été, dans un premier temps, une destination «low cost», avec une main-d’œuvre bon marché, puis «best cost», avec le meilleur rapport qualité/coût de production, cette nouvelle vision stratégique pour l’industrie devrait faire du Maroc, selon Ryad Mezzour, une destination «best solution», qui offre aux industriels les meilleures solutions pour être compétitifs et efficients grâce à l’innovation et la recherche.
Un meilleur niveau de compétence et de productivité
«Le tissu industriel national peut désormais intégrer des process complexes, qu’ils soient japonais, coréens, européens, ou américains, avec le même niveau de compétence et de productivité, voire meilleur», a-t-il souligné. Pour réussir cette ambition, il est indispensable, estime le ministre, de renforcer le pont entre l’université et l’entreprise. L’objectif étant de répondre aux besoins spécifiques des industriels et d’encourager la recherche et développement pour hisser le Royaume au rang des pays innovateurs et créateurs de valeur ajoutée.