En 2025, Casablanca a connu une dynamique sans précédent en matière de réalisation de grands projets d’infrastructures, notamment dans le secteur routier. Ces investissements s’inscrivent dans une vision globale visant à réduire les embouteillages chroniques, améliorer la qualité des déplacements et accompagner la croissance urbaine et économique de la région.
Parmi les projets emblématiques figure l’autoroute Tit Mellil-Berrechid, l’un des chantiers routiers les plus structurants de l’année. Après plusieurs mois de travaux menés jour et nuit, la Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) a procédé à son ouverture le 27 novembre 2025. Avec un coût estimé à près de 2,5 milliards de dirhams, cette nouvelle infrastructure constitue un apport majeur au réseau autoroutier national.
La nouvelle autoroute Tit Mellil-Berrechid est entrée en service. (S.Belghiti/Le360)
Longue de 30 kilomètres, l’autoroute relie l’autoroute de contournement de Casablanca aux axes Casablanca-Marrakech et Berrechid-Beni Mellal. Elle joue ainsi un rôle stratégique en désengorgeant les tronçons les plus saturés, notamment l’accès à l’aéroport international Mohammed V, tout en améliorant la fluidité du trafic à l’échelle du Grand Casablanca.
Conçue selon les standards internationaux les plus récents, l’infrastructure se distingue par une particularité inédite au Maroc: trois voies dès la phase de conception dans chaque sens de circulation. Réalisée par des compétences marocaines et livrée avant les délais contractuels, elle intègre également des systèmes de protection innovants installés pour la première fois au niveau national.
Avec un trafic journalier estimé à près de 20.000 véhicules, cette autoroute contribue à la réduction des temps de parcours, à l’amélioration de la sécurité routière et au renforcement de la connectivité entre le nord, le centre et le sud du Royaume.
Les travaux de réaménagement du nœud autoroutier de Sidi Maârouf. Khalil Essalak.
Toujours dans le domaine routier, l’année 2025 a été marquée par l’achèvement des travaux de transformation de l’échangeur de Sidi Maârouf. Ce projet, d’un coût avoisinant 500 millions de dirhams, est le premier au Maroc à prendre la forme d’un échangeur à trois niveaux.
Situé à l’entrée sud de la ville, Sidi Maârouf constitue l’un des points critiques de la circulation à Casablanca, avec un trafic quotidien dépassant les 140.000 véhicules. Il relie des axes stratégiques, notamment l’autoroute de contournement et l’autoroute Casablanca-Berrechid, assurant ainsi la liaison entre Casablanca, Mohammedia, Berrechid et El Jadida.
Le nouveau design, combinant les systèmes «trèfle» et «turbine», a permis d’éliminer les croisements directs, d’augmenter la capacité d’absorption du trafic et d’améliorer sensiblement la sécurité et la fluidité de la circulation.
Images aériennes de l'avancement de la transformation du nœud autoroutier de Aïn Harrouda. (A.Et-Tahiry/Le360)
Le projet se distingue également par des équipements innovants, dont un système d’éclairage renforçant la visibilité nocturne, ainsi que des dispositifs de sécurité répondant aux normes les plus exigeantes en matière de performance et de résistance.
Plus au nord, l’échangeur d’Aïn Harrouda a, lui aussi, connu une transformation majeure. Ce tronçon figure parmi les axes les plus fréquentés du pays, avec près de 120.000 véhicules par jour, et constituait depuis des années un point de congestion chronique.
Les travaux ont porté sur la séparation complète des flux de circulation, la construction d’ouvrages d’art et la création de nouvelles voies atteignant jusqu’à huit voies dans chaque sens. Une fois mis en service, cet échangeur devrait apporter un réel soulagement au trafic entre Casablanca et Mohammedia, ainsi qu’entre le nord et le sud du Royaume.
Parkings souterrains
Au-delà des routes, Casablanca a également misé en 2025 sur le développement de parkings souterrains afin de lutter contre le stationnement anarchique et le manque de places, notamment dans les zones à forte densité.
Dans ce cadre, le parking souterrain du parc de la Ligue arabe, situé sur l’avenue Brahim Roudani, est entré en service en avril 2025. Il offre une capacité de 325 places, tout en intégrant l’aménagement d’un espace vert en surface, en cohérence avec le projet d’extension de ce jardin emblématique.
Parking souterrain de la Ligue Arabe.
Un autre projet d’envergure concerne le parking du centre-ville, réalisé sur une superficie d’environ 13.000 mètres carrés. Composé de deux niveaux en sous-sol, il dispose de plus de 700 places de stationnement.
Ce parking, dont le coût dépasse 190 millions de dirhams, incluant l’aménagement des espaces verts en surface, vise à organiser la circulation et à réduire la pression liée au stationnement au cœur de la ville.
Le port de Casablanca retrouve sa vocation maritime
L’année 2025 a également marqué une étape clé dans la restructuration du complexe portuaire de Casablanca, avec l’inauguration de la nouvelle gare maritime par le Roi en septembre dernier.
Ce projet s’inscrit dans un programme global d’investissements avoisinant 5 milliards de dirhams, traduisant la volonté de repositionner Casablanca comme une destination maritime et touristique de premier plan en Méditerranée.
Le nouveau terminal de croisières du port de Casablanca. (K.Essalak/Le360)Le nouveau terminal de croisières du port de Casablanca. (K.Essalak/Le360)
La nouvelle gare maritime, réalisée pour un coût d’environ 720 millions de dirhams, répond aux standards internationaux les plus élevés. Elle dispose d’une capacité d’accueil de 450.000 passagers par an et peut recevoir des navires de croisière de plus de 350 mètres de long.
L’objectif est clair: intégrer Casablanca dans les grands circuits mondiaux de la croisière et renforcer le rayonnement régional et international du Royaume.
L’ensemble de ces projets, concrétisés à Casablanca en 2025, illustre une orientation résolue vers une ville plus fluide, plus connectée et mieux préparée aux mutations économiques et démographiques.
Ils confirment également le rôle central de l’investissement dans les infrastructures comme levier fondamental du développement urbain, avec l’ambition de faire de la capitale économique un espace plus attractif pour les citoyens, les investisseurs et les grands événements internationaux à venir.





































