«L’amélioration de la qualité des routes est au cœur des priorités du ministère», a déclaré ce lundi à Rabat le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, «notre objectif est de porter la proportion du réseau routier en excellent état à 80 % d’ici 2030».
Avec environ 48.000 kilomètres de routes bitumées, le Maroc dispose d’un réseau vital pour la circulation des citoyens et le transport des marchandises. Aujourd’hui, 66 % de ce réseau est considéré en bon ou excellent état, mais le gouvernement vise un objectif ambitieux: porter ce chiffre à 80 % d’ici 2030, afin d’assurer une meilleure sécurité, un confort accru et une durabilité renforcée.
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Pour atteindre cet objectif, le ministère consacre 46 % du budget routier à l’entretien et à la modernisation des routes. Ce qui permet de maintenir les infrastructures existantes, d’améliorer les chaussées et d’intervenir sur les tronçons où le risque d’accident est le plus élevé. L’accent est mis sur la sécurité des usagers, mais aussi sur le confort et la durabilité des routes.
Certaines portions du réseau, notamment les routes montagneuses de l’Atlas, nécessitent une vigilance particulière. Ces routes sont non seulement sinueuses et complexes à maintenir, mais elles posent des problèmes majeurs en hiver. En effet, la neige, le verglas et le brouillard y rendent la conduite dangereuse et accroissent les risques d’accident. Le ministère a donc planifié des actions ciblées sur ces portions pour assurer la sécurité et la fiabilité des trajets.
Pour répondre à ces contraintes, le ministre a insisté sur l’importance d’une maintenance régulière et planifiée. Les routes sont inspectées fréquemment pour détecter les zones fragiles et planifier les réparations avant que les problèmes ne deviennent graves.
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Un réseau routier performant a des avantages économiques majeurs, notamment en simplifiant le transport des marchandises et en réduisant les coûts logistiques. Il est également un facteur clé d’inclusion sociale, offrant aux résidents des zones rurales un meilleur accès aux services essentiels comme les écoles, les hôpitaux et les marchés.
La sécurisation des routes est une priorité ministérielle, car elle vise à diminuer le nombre d’accidents ainsi que leurs lourdes conséquences humaines et économiques. Selon les statistiques officielles de la NARSA (Nouvelle autorité pour la sécurité routière et l’accidentologie), le nombre d’accidents enregistrés au Maroc en 2024 s’élève à 143.272, dont 28.315 en dehors des agglomérations, soulignant la nécessité de poursuivre les efforts de prévention et de modernisation du réseau routier.
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Pour répondre à ces enjeux, le ministère intègre progressivement des technologies modernes et des matériaux durables dans la construction et la rénovation des routes. Cela permet non seulement d’allonger la durée de vie des chaussées, mais aussi d’optimiser l’entretien futur.
L’objectif est de créer un réseau routier plus fiable, plus résistant et capable de répondre aux besoins croissants des citoyens et du commerce national, tout en réduisant l’impact environnemental des travaux.








