Est-ce la fin de la crise des visas pour les professionnels marocains du TIR? Au fil des négociations ouvertes entre les parties françaises et marocaines, une solution a finalement émergée, consistant en la mise en place d’une procédure accélérée, ou «fast track» pour les transporteurs routiers, afin de leur faciliter l’obtention du visa.
Dans un communiqué ce lundi 6 décembre 2021 reçu par Le360, la fédération du transport et de la logistique (FTL), affiliée à la CGEM, indique qu’une réunion de travail s’est tenue à Rabat le jeudi 2 décembre, à laquelle ont participé Hélène Le Gal, ambassadrice de France au Maroc, en présence des consuls généraux de France à Rabat et à Casablanca et de la conseillère économique de l'ambassade, ainsi qu’une délégation de la CGEM, comprenant notamment Abdelilah Hifdi, Rachid Tahri, Badr Alioua, Samia Terhzaz et Driss Bernoussi.
Selon le communiqué, «lors de cette réunion de travail qui s'est déroulée dans un esprit de compréhension et de coopération constructive, la partie marocaine a exposé en détail les difficultés et les entraves rencontrées par la communauté TIR en matière d'obtention de visas Schengen, plus particulièrement en ce qui concerne les délais d'attente assez longs».
De son côté, poursuit la même source, la partie française a souligné «que le nombre annuel de visas délivré par les consulats généraux de Rabat et Casablanca durant les années 2018, 2019, 2020 et 2021 a enregistré une progression continue. Par contre, concernant les délais, la partie française a fait état de dossiers opaques, comportant diverses irrégularités».
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Les parties françaises et marocaines ont alors «convenu, après discussion et échange de points de vue, la mise en place d'une procédure claire et spécifique, sur la base d'un cahier des charges, permettant à la fois de faciliter le dépôt des demandes de visas et de leur obtention et de faire face aux différentes pratiques contraires à l'éthique que la FTL-CGEM dénonce constamment et condamne fermement».
Les dispositions du cahier des charges seront examinées et arrêtées lors d’une prochaine rencontre, prévue cette semaine avec la partie française, fait savoir la FTL. Ces dispositions, ajoute-t-elle, permettront à l'avenir, «à tout opérateur marocain du TIR remplissant les conditions fixées de disposer de visas, dans des délais réduits et de façon claire et transparente».
La FTL rappelle que la séance de travail du jeudi 2 décembre est intervenue après la rencontre du 22 novembre dernier entre le président de la CGEM, Chakib Alj, et Franck Reister, ministre français chargé du Commerce, qui effectuait une visite au Maroc. Au cours de cette rencontre, Alj avait mis l'accent sur les difficultés rencontrées par les acteurs et opérateurs marocains du TIR pour l'obtention de visas Schengen, particulièrement pour leur personnel de conduite.