Au Maroc, l’usage du World wide web change et ses utilisations marchandes tiennent une place de plus en plus prépondérante, indique une étude sectorielle relayée par Les Inspirations Éco de ce mercredi 27 mars 2024.
Selon les conclusions de cette étude, en 2023 et en ce qui concerne le marché du prêt-à-porter, le groupe Aksal détient les principales parts, via ses multiples marques ou enseignes internationales franchisées (Zara, Bershka, Stradivarius, Pull&Bear, ou encore Massimo Dutti).
Selon le quotidien spécialisé, il s’agit là d’«un marché façonné par d’autres marques également, telles que le pure player chinois Shein, qui s’est frayé un bon chemin, ou encore LC Waikiki et Marwa».
L’an passé, Zara a ainsi pu consolider son leadership en 2023 avec 23% des parts de marché, suivie par son activité en ligne (à raison de 11,3% des parts de marché), ce qui lui procure un peu plus d’un tiers de l’ensemble de ce marché.
La marque Massimo Dutti arrive en seconde position, avec 10,5 % des parts de ce marché, et en troisième position en ce qui concerne les achats en ligne.
La marque Shein ,a quant à elle réussi, à s’accaparer 10% des parts de ce marché, sa force étant «l’aspect abordable de ses articles et ses offres de livraisons gratuites, à partir d’un certain montant d’achats. Ainsi, tout au long de l’année dernière, Shein a pu réaliser un ticket moyen variant de 400 DH minimum, à 550 DH maximum», explique Les inspirations Éco.
L’année 2023 a aussi été une année d’engouement pour les consommateurs en ce qui concerne les achats en ligne de vêtements de prêt-à-porter.
Cet intérêt s’est traduit par une forte hausse d’activité de la vente en ligne, entre les mois de septembre et d’octobre 2023, ce qui s’explique par le caractère saisonnier de cette industrie, notamment caractérisée par son plus grand pic au cours des mois printaniers et estivaux, de mai à juillet, un pic qui fléchit à l’automne, avant de reprendre de plus belle, à partir du mois d’octobre et jusqu’au mois de décembre.
Fait notable: une année auparavant, en 2022, et c’est là un effet direct de l’inflation, le marché marocain du prêt-à-porter avait enregistré une baisse inédite de la demande.
En novembre 2022, comparativement au mois de novembre 2021, les achats en magasin avaient ainsi baissé de 30%, et de 50% en ce qui concerne les achats en ligne.
Ce recul s’explique aussi par l’augmentation significative du prix des articles, une hausse comprise entre +20% et +30%, notamment due à la hausse du coût des matières premières, qui avaient crû de plus de 70% à cette période.
Autre facteur de taille qui avait participé à la chute de la demande: l’augmentation des droits de douane, qui s’est portée à +40%, en ce qui concerne les importations de matières textiles et d’habillement.