Politique budgétaire, IDE: ce que recommande le CMC

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Revue de presseDans son dernier rapport, le Centre marocain de conjoncture appelle notamment à adopter une politique budgétaire et monétaire favorisant la croissance économique et à mettre en œuvre des politiques favorables pour attirer les investissements étrangers. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 31/07/2023 à 21h26

Le Centre marocain de conjoncture (CMC) vient de publier son dernier rapport mensuel intitulé «Maroc Conjoncture n° 358», qui se concentre sur l’investissement étranger au Maroc, les atouts du pays, ainsi que les mesures incitatives pour attirer les IDE. Dans son édition du mardi 1er août, le quotidien Les Inspirations Eco y consacre une lecture. Il en ressort que si les investissements étrangers sont essentiels pour le développement économique du Royaume, les défis actuels liés aux changements mondiaux dans les chaînes de valeur et à la pandémie Covid-19 rendent l’attractivité du pays plus complexe.

«La reconfiguration des chaînes de valeur mondiales entraîne une diminution des investissements internationaux dans les actifs physiques de production, ce qui peut entraîner une augmentation des désinvestissements et une concurrence accrue pour les investissements directs étrangers (IDE)», souligne le CMC.

Selon les dernières données de l’Office des changes, les recettes des IDE au Maroc ont enregistré une baisse significative de 29,2% au premier semestre de l’année 2023, passant de 22 milliards de dirhams à fin juin 2022 à 15,5 milliards de dirhams à fin juin 2023.

Selon un analyste contacté par Les Inspirations Éco, «cette baisse peut s’expliquer par plusieurs facteurs, notamment la situation économique mondiale qui reste incertaine, la concurrence accrue des pays émergents pour attirer les investisseurs et les défis structurels persistants au niveau de l’économie marocaine, tels que la faible compétitivité, la corruption et la lourdeur administrative».

Selon le CMC, la politique budgétaire et monétaire est également un sujet de préoccupation, lit-on. Face aux déséquilibres persistants causés par une croissance qui tourne au ralenti dans un contexte fortement inflationniste, la politique budgétaire pour l’exercice en cours s’est résolument orientée vers le soutien de la dynamique économique.

Parallèlement, la politique monétaire s’est fixée comme priorité la lutte contre la spirale inflationniste à travers le resserrement des conditions du crédit. Pour le CMC, le choix de la politique mixte soulève des questions quant à la pertinence des éléments qui fondent les arbitrages à faire. «Sachant que le processus inflationniste dans le contexte actuel est, pour l’essentiel, d’origine importée, on peut s’interroger sur la pertinence et l’efficacité de l’instrument monétaire agissant sur la demande intérieure pour maîtriser une inflation provoquée, pour l’essentiel, par des déséquilibres externes et les contraintes de l’offre», commente le CMC.

Par Nabil Ouzzane
Le 31/07/2023 à 21h26