S’étendant sur une superficie de 100 hectares, au sein de la zone franche d’exportation, dans la commune de Drarga, le futur port sec d’Agadir est le plus grand projet logistique de la région Souss-Massa. Baptisé Agadir Atlantique Hub, le projet est porté par un groupement d’investisseurs institutionnels marocains, à savoir Tanger Med (TMSA), la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), l’Agence nationale des ports (ANP), l’Agence marocaine de développement de la logistique (AMDL) et région Souss-Massa.
La cérémonie de signature des conventions liées à ce port aura lieu le lundi 20 janvier en présence d’une importante délégation ministérielle et des dirigeants de l’ensemble des institutions impliquées dans le projet.
Le décret modifiant la délimitation des périmètres de la Zone d’accélération industrielle (ZAI) de Souss-Massa, en vue d’inclure la logistique et les activités liées au futur port sec, a été publié au dernier Bulletin officiel, daté du lundi 6 janvier 2025.
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D’un montant de 1,4 milliard de dirhams, l’investissement prévoit la création de 10.000 emplois. Les travaux d’aménagement vont durer 12 mois. Début 2026, le site sera partiellement opérationnel, mobilisant dans un premier temps une surface de 50 hectares, composée de zones de stockage et de conditionnement, d’un parc TIR, d’un espace pour conteneurs vides et pleins et d’une zone réservée aux services administratifs et douaniers.
«Le port sec vient à point nommé pour renforcer l’infrastructure logistique de la région, d’autant plus que le port maritime, entouré d’Agadir Oufella, d’Anza et de la Marina, n’est pas extensible», se félicite Driss Boutti, président de la CGEM Souss-Massa.
Conçu pour fonctionner comme un centre de transbordement terrestre, le port sec offre aux importateurs et exportateurs de la région la possibilité d’accomplir toutes les formalités requises (dédouanement, autorisations, etc.) avant d’acheminer les conteneurs plombés vers le port maritime d’Agadir, où une porte spéciale a été aménagée pour assurer un accès direct et rapide aux quais d’embarquement.
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«Avant, si la marchandise débarque au port Tange Med, l’importateur devait chercher un transitaire à Tanger et aller payer sur place pour faire entrer sa marchandise. Maintenant, il peut récupérer le conteneur directement au port sec, une fois dédouané», explique Driss Boutti.
Idem pour l’export, poursuit-il, «l’opérateur peut déposer et accomplir les formalités au port sec. La société gestionnaire du port prend ensuite le relais pour transporter le conteneur plombé jusqu’aux ports de Tanger Med et de Casablanca, soit par voie terrestre, soit par voie maritime via une ligne de cabotage au départ du port maritime d’Agadir».
À noter enfin qu’en plus de la signature des conventions du port sec, la ville d’Agadir va abriter le jour même les cérémonies de lancement de la nouvelle zone industrielle Drarga 3 et d’une nouvelle usine de production de gants de la société Meditech Gloves, ainsi que l’inauguration de la nouvelle unité de câblage du géant allemand Leoni, qui promet de créer 5.000 emplois à l’horizon 2026.
