Peinture en bâtiment: la pratique des jetons prend fin le 30 avril 2021

Les fabricants et professionnels de peinture en bâtiment n’ont plus que quelques jours pour se conformer à la décision du ministère de l’Industrie qui, le 8 mars dernier, a interdit catégoriquement la pratique du jeton sous toutes ses formes (tickets, tickets à gratter, points de fidélité, cartes de fidélité, carte à points, applications informatiques, QR code…), ainsi que tout programme d’intéressement ou fidélité lié à la vente de peinture.

Les fabricants de peinture en bâtiment disposent d’un délai allant jusqu’au 30 avril 2021 pour retirer du marché tout type de jeton de façon définitive. Un communiqué du ministère, diffusé ce mercredi 28 avril, fait office de piqûre de rappel pour les professionnels.

Le ministère, qui salue dans son communiqué "l’engagement des professionnels fabricants pour leur implication et leur respect des mesures prises", souligne que "la pratique des jetons de peinture va à l’encontre des efforts visant à protéger le consommateur, renforcer la compétitivité de l’entreprise marocaine et promouvoir la culture de la transparence".

La mise en œuvre de cette décision s’est faite en plusieurs étapes: tout d’abord, l’arrêt de la mise des jetons dans les pots de peinture depuis le 8 mars 2021, ensuite l’arrêt de la vente de la peinture avec jetons depuis le 1er avril 2021, et enfin l’assainissement du marché au plus tard le 30 avril 2021.

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Pour veiller au respect de cette décision, la tutelle a mis en place un dispositif de contrôle déployé au niveau des usines, des circuits de distribution et à l’import. "Toutes les mesures nécessaires seront prises, conformément aux dispositions de la loi, pour faire respecter la décision d’arrêt définitif de cette pratique", prévient le ministère.

Rappelons que selon le ministère, cette pratique, qui consiste à échanger un jeton ou ticket introduit dans le pot de peinture contre une somme égale au nombre de points qu’il contient et dont la valeur peut dépasser 100 dirhams, bénéficie uniquement à l’artisan peintre, puisque le prix du pot est supporté en sa totalité par le consommateur.

"Il est inadmissible que ce genre de pratique continue de sévir sur le marché national au nom de la concurrence. Cette pratique conduisant au renchérissement du prix se fait au détriment du citoyen, en violation des lois en vigueur de la protection du consommateur, de la liberté des prix et de la concurrence", avait affirmé le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moulay Hafid Elalamy, lors d’une réunion avec les professionnels et fabricants de peinture en bâtiment, le 22 mars dernier.