La sécheresse a lourdement frappé les oliveraies de la région s’étendant de Ksar El Kébir aux abords de Ouazzane. Jadis réputée pour sa production d’huile d’olive grâce à ses vastes étendues de terres couvertes d’oliviers, la région subit aujourd’hui les conséquences d’un long cycle de sécheresse.
Les agriculteurs locaux, interrogés par Le360, se souviennent avec nostalgie de la saison 2015, l’une des dernières à offrir une production abondante et de qualité. Les terres situées aux alentours du barrage Oued El-Makhazine, près de Ksar El Kébir, ont particulièrement ressenti cet effondrement agricole.
La dégradation de la culture de l’olivier se manifeste clairement dans les villages de la région de Ketama. Ces dernières années, les conditions climatiques extrêmes, marquées par des températures élevées et de faibles précipitations, n’ont pas seulement provoqué une chute dramatique de la production d’olives, mais ont aussi endommagé les branches et le feuillage des arbres. Une situation qui, selon les agriculteurs, ne fera qu’aggraver les pertes à venir. À l’approche de la récolte, ils redoutent que cette saison ne s’annonce comme la pire jamais connue, non seulement à Ketama, mais également dans d’autres régions du Maroc, où l’olivier constitue une source de revenus vitale.
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Les agriculteurs expliquent que la sécheresse et le stress hydrique ont eu un impact dévastateur sur les oliviers, provoquant la perte de dizaines d’arbres et une baisse significative de la production cette année.
Cette situation sans précédent suscite une vive inquiétude, car l’huile d’olive représente le pilier économique de la région. Des dizaines de familles en dépendent pour leur subsistance. Les répercussions iront bien au-delà des seuls producteurs: les consommateurs seront aussi touchés, car cette chute de la production entraînera inévitablement une nouvelle flambée des prix, déjà élevés, préviennent les agriculteurs.