Un Aïd Al-Fitr au goût de l’inflation. Tajines, pastillas et grillades au poulet, composant traditionnels de la table du déjeuner le jour de l’Aïd, ont coûté plus cher cette année. Les prix du poulet ont connu une hausse notable, atteignant 28 dirhams le kilogramme dans certains marchés marocains.
Cette nouvelle hausse des prix s’explique, selon les professionnels, par la flambée des coûts des aliments, notamment ceux complexes. «Cette hausse des coûts se reflète directement sur les prix de vente», indique Mohammed, vendeur de poulet au souk de Bab El Mellah à Marrakech.
D’autres professionnels évoquent une autre raison. L’augmentation de la demande face à une offre limitée constitue, selon eux, un terrain fertile pour la spéculation. «Sachant que la période des fêtes est caractérisée par une forte demande sur la viande de poulet, plusieurs éleveurs en ont profité pour monopoliser le marché et augmenter les prix», explique un autre vendeur de poulet interrogé par Le360.
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Cette nouvelle augmentation des prix du poulet, qui intervient dans un contexte de forte inflation, est un nouveau coup dur pour le pouvoir d’achat des Marocains, déplorent plusieurs clients visitant le souk de Bab El Mellah.
Mais les consommateurs ne sont pas les seuls touchés par cette hausse des prix. Pour les commerçants aussi, elle est inquiétante, affirme Hassan Ramy. «Les gens ont du mal à suivre cette hausse continue des prix. Cela impacte aussi notre activité commerciale. Nous risquons aussi de faire face à une crise, car nous achetons le poulet plus cher, alors que de plus en plus de gens préfèrent carrément s’en passer tant que les prix ne baissent pas», s’alarme ce vendeur de poulet au souk de Bab El Mellah.