Nouveau modèle de développement: voici les recettes de la commission pour dynamiser la Bourse de Casablanca

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Revue de presseKiosque360. La Commission spéciale sur le modèle de développement a fait ses recommandations visant à redonner une nouvelle dynamique à la Bourse de Casablanca. Les détails.

Le 01/06/2021 à 21h07

 CFC (Casablanca Finance City) parvient à bien figurer dans les classements internationaux, en dépit du gros handicap qu’accuse la Bourse de Casablanca, fait remarquer L’Economiste dans sa livraison du jour. Le quotidien, qui revient sur les défis de la place boursière, explique que les tentatives pour la repositionner au fil des années en tant que véritable instrument de financement de l’économie n’ont pas abouti, à cause des nombreux problèmes rencontrés à l’exécution. Mais la situation pourrait bien évoluer, puisque la Commission spéciale sur le modèle de développement propose, en effet, d’autres pistes pour relancer le marché.

Selon L’Economiste, pour y arriver, il faudra déjà créer un cadre permettant d’accélérer la sortie des textes réglementaires et de favoriser l’innovation sur le marché. La commission recommande d’ailleurs d’adopter une loi qui fluidifierait le processus de réforme et permettrait aux autorités de tutelle d’opérer les changements nécessaires par voie réglementaire pendant une période déterminée. Il est question aussi de réconcilier les investisseurs, en particulier les personnes physiques et les étrangers, avec la Bourse par une régulation forte et indépendante du marché. Le journal indique, en effet, que de nombreux investisseurs ont perdu confiance dans la capacité des marchés des capitaux à protéger leurs intérêts. On apprend ainsi que la commission propose de renforcer les outils de surveillance de l’Autorité des marchés (AMMC), ainsi que ses prérogatives et son indépendance en termes de sanction. «Pour ranimer la Bourse, il faut la cotation de nouvelles entreprises et en grand nombre. Le plan de relance de la Commission table sur un effectif de 300 entreprises cotées à l’horizon 2035 contre 74 actuellement», fait observer L’Economiste, ajoutant que, pour casser cette mauvaise dynamique, le marché alternatif doté de règles de cotation allégées sera un atout pour attirer les PME à la cote.

Toutefois, le quotidien fait remarquer que l’Etat, qui promeut les introductions en Bourse, hésite lui-même à y envoyer ses entreprises. Le journal estime aussi qu’en dehors des entreprises publiques, le renforcement de la présence des sociétés immobilières sur le marché pourrait dynamiser la place et permettre de capter davantage l’investissement des personnes physiques. Notons que la Commission prône aussi la diversification de l’offre de produits, notamment aux ETF. Cette entité constate aussi, d’ailleurs, que le partenariat entre la Bourse de Casablanca et la London Stock Exchange ne fonctionne pas tel qu’il devrait et recommande de le réviser pour lui donner plus de substance ou même aller vers de nouveaux partenariats plus créateurs de valeur. 

Par Ismail Benbaba
Le 01/06/2021 à 21h07