Economie, éducation, capital humain, santé, digitalisation, territorialisation, gouvernance… Autant d’axes qui ont été passés au crible par les membres de la Commission spéciale pour le modèle de développement (CSMD) lors d’une réunion à distance. L’occasion de dresser un premier bilan et de dévoiler le diagnostic de la CSMD sur les acquis et les défaillances observés dans certains secteurs clés, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 15 juillet.
Au cours de cette séance, Chakib Benmoussa a ouvert le débat en rappelant le contexte lié à la pandémie Covid-19 et les bouleversements profonds qu’elle a imposés aux niveaux économique, social et humain, au Maroc et dans le monde. Cette crise aura également montré les enjeux primordiaux de développement, le rôle de l’Etat, ainsi que la place du numérique en tant qu'outil indispensable pour garantir la continuité des échanges. Cette pandémie a également permis de renouer les liens entre la population et l’Etat.
Au cours de ce point-presse, le président de la CSMD a expliqué que le prolongement de 6 mois accordé par SM le Roi Mohammed VI à la Commission pour établir son rapport final permettrait d’élargir davantage le champ des consultations et des séances d’écoute. Ce délai poussera également la Commission à approfondir la réflexion sur les principales composantes du modèle de développement et intégrer les nouvelles considérations imposées par le contexte actuel.
«Tous les citoyens ayant participé aux séances organisées par la CSMD sont conscients du potentiel et des capacités du Maroc. Ils sont également conscients que le pays a besoin d’audace et de volonté pour mener des initiatives à tous les niveaux afin que les moyens dont il dispose puissent créer de nouvelles opportunités de développement», a souligné le président de la Commission. Dans sa présentation, Chakib Benmoussa a précisé que la CSMD avait tenu 180 séances d’écoute et ateliers. En termes de nombre de contributions, on compte au total 6.200 participations citoyennes témoignant de l’importance accordée par les citoyens aux travaux de la Commission, relève-t-il en ajoutant que 1.200 personnes ont été entendues par ses membres. Parallèlement, 6 mécanismes d’échanges élargis ont été mis en place, permettant ainsi de recevoir des contributions écrites via la plateforme numérique, les rencontres citoyennes, les participations des élèves, les projets d’étudiants et les séminaires.
Au niveau du contenu, le thème qui revient le plus souvent dans les échanges est celui de la nécessité de rétablir la confiance. La Commission a également observé que le sujet de la dualité et/ou la polarisation dans la société marocaine était présent dans ces débats. Dans cette perspective, les citoyens ont exprimé des attentes au niveau de 3 axes, à savoir : la justice sociale et territoriale, les libertés publiques et la participation politique, le développement économique. Cela va du sentiment d’inégalité à la nécessité de disposer d’un service public de qualité, en passant par la mise en place d’une économie au service de la société.