La décision de la Russie de suspendre l’accord céréalier qui assurait l’exportation des céréales d’Ukraine via la mer Noire n’aura pas d’impact sur les importations marocaines, affirme Les Inspirations Eco dans son édition de ces mercredi-jeudi 19-20 juillet.
«Le Maroc ne s’approvisionne pas de la destination. En effet, ses achats de blé tendre proviennent principalement de France, pays qui se taille la part du lion, avec plus de 47% des importations du Royaume. L’Allemagne a également gagné du terrain avec un volume plus important d’année en année, représentant, au premier semestre 2023, une part estimée à 33%», est-il indiqué.
D’autres pays tels que la Bulgarie, la Roumanie ou encore la Pologne, sont également des fournisseurs du Maroc. Ainsi, le volume des importations en blé tendre s’est élevé, au cours de la même période, à 2.241,1 tonnes. Globalement, les importations marocaines en céréales et légumineuses se sont élevées à 5.452,7 tonnes.
Néanmoins, cette décision du Kremlin risque de perturber les marchés.
L’ouverture de ce corridor maritime a permis d’exporter 33 millions de tonnes de grains en un an. Les données à l’international indiquent que les marchés ont vite réagi à cette suspension. Sur l’Euronext, les cours du blé et du maïs ont augmenté de près de 4% à l’ouverture. Une progression similaire a été enregistrée sur le marché américain de Chicago.
Omar Yacoubi, président de la FNCL, la Fédération nationale des négociants en céréales et légumineuses, affirme aux Inspirations Éco que les marchés sont, pour l’heure, restés stables au Maroc.
«Le président de la FNCL assure qu’au cours de la période de la récolte, qui intervient traditionnellement entre juillet et août, le problème ne se pose pas vu que la récolte à l’international a été bonne. Mais après cette période, l’impact se fera sentir, notamment au niveau des prix, qui risquent d’être revus à la hausse, certes, pas au même niveau que l’année précédente, mais serait tout de même significative», indique le quotidien.
Rappelons que le déclenchement du conflit russo-ukrainien avait engendré une envolée des cours des céréales, laquelle a suscité des craintes de ruptures dans l’approvisionnement, étant donné le niveau des exportations de l’Ukraine, qui demeure un des principaux fournisseurs du monde.