Le ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Economie Verte et Numérique a décidé d'ouvrir, le 23 avril dernier, une enquête de sauvegarde sur les importations des candélabres pour l'éclairage public. Une information confirmée par une notification de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Selon ce document, les produits faisant l'objet de l'enquête par les autorités marocaines sont les candélabres pour l'éclairage public, des supports métalliques conçus pour recevoir un ou plusieurs luminaires ou projecteurs, consistant en un mât, et éventuellement une rehausse, ou une ou plusieurs crosses.
L'enquête a été ouverte par le ministère suite à une requête présentée par l'industrie nationale des candélabres pour l'éclairage public. Selon cette requête, les importations de candélabres pour l'éclairage public ont connu, en terme absolu, un accroissement massif de 82% au cours de la période 2015-2020, passant de 8.285 tonnes en 2015 à 15.104 tonnes en 2020. Parallèlement, en terme relatif par rapport à la production nationale, les importations de ces produits ont enregistré une augmentation de 26% entre 2015 et 2020, passant de 87% à 110%.
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D’après les requérants, «il existe des éléments de preuve suffisants montrant que les importations des produits concernés ont eu une incidence négative sur certains indicateurs économiques de l'industrie nationale de candélabres en 2019 et 2020, notamment les ventes, et la part de marché, ce qui a impacté négativement ses résultats financiers». La dégradation de ces indicateurs a coïncidé avec l'accroissement des importations et de leur part sur le marché national.
«En plus du dommage constaté, il est allégué que l'industrie en question est confrontée à un dommage plus grave si aucune mesure de sauvegarde n'est mise en place», soulignent-ils. En effet, selon les données de la requête, «la situation de l'industrie nationale risque de s'aggraver encore plus dans le futur proche», au regard de la surcapacité de production mondiale dans le secteur des produits de l'acier, le renforcement des mesures de protection mises en place par les pays tiers dans ce secteur, ainsi que la disponibilité de stocks mondiaux considérables chez les exportateurs.
L’enquête ouverte par le département de Moulay Hafid Elalamy durera neuf mois. Ce délai pourra être porté jusqu’à 12 mois, si des circonstances spéciales le justifient. Des mesures provisoires peuvent aussi être imposées, sur la base d’un rapport préliminaire de l’enquête, prévient par ailleurs le ministère.