Mehdi Bensaid, loin d’être mis dos au mur sur cette question nationale de l’emploi des jeunes, leur a promis de créer une réelle dynamique pour endiguer le problème.
C’est la députée de gauche, Nabila Mounib, l’ancienne secrétaire générale du Parti socialiste unifié qui a ouvert le bal du débat, ce lundi 1er juillet 2024 lors de la séance des questions orales, en soulignant «la gravité» du nombre de «1,4 million de jeunes Marocains qui sont sans emploi, sans études et sans formation». Le ministre lui a alors expliqué sur un ton calme que son département, celui de la jeunesse, va s’engager dans la recherche des moyens pouvant contribuer à endiguer ce problème via «différents programmes sociaux et culturels» en faveur de ces jeunes.
«Nous considérons, a affirmé le ministre, que nous sommes qualifiés pour attirer ces jeunes en vue d’abord d’assurer un retour de la confiance envers les institutions, puis leur offrir des formations nouvelles en fonction de leurs vœux».
Et d’ajouter qu’il existe «plusieurs initiatives, notamment la signature de plusieurs accords, dont un avec le ministre de la Transition numérique sur le coding». Il a cité en exemple «l’école d’informatique dite Coding 13 37», un établissement accessible à tous, sans prérequis de diplôme ou de connaissance en informatique.
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«95% des jeunes formés par cette école accèdent au marché de l’emploi», a-t-il dit avant d’indiquer qu’à travers un partenariat avec le ministère de l’Agriculture, il a été décidé de créer des «colonies agricoles dont la première expérience a eu lieu cette année».
«Le but de la colonie consiste notamment, a poursuivi Mehdi Bensaid, à faire découvrir aux jeunes agriculteurs le développement technologique». Ces initiatives, selon le ministre, s’appuieront aussi sur le rôle et le travail des Maisons de jeunes: «Ces centres seront appelés à former ces jeunes en adoptant la formation en fonction de la nature du marché de l’emploi local.»