Medays: Les Etats-Unis recherchent leur autonomie pétrolière

Brahim Taougar - Le360

L'ancien secrétaire d'Etat adjoint Philip J. Crowley a évoqué la dépendance pétrolière qui lie les Etats-Unis aux pays du Golfe, jeudi lors des Medays à Tanger. L'ancien ministre de l'Ecologie français Jean-Louis Borloo a pour sa part plaidé pour sa campagne d'électrification massive de l'Afrique.

Le 13/11/2014 à 16h50

"Les Etats-Unis cherchent à garantir dans les plus brefs délais une autonomie pétrolière renforcée par rapport aux pays arabes du Moyen-Orient, et notamment ceux du Golfe", en renforçant "les capacités internes et en exploitant davantage les ressources nationales", a déclaré jeudi à Tanger l'ancien secrétaire d'Etat adjoint américain aux affaires politiques, Philip J. Crowley. Le responsable américain s'exprimait lors d'un panel sur les défis énergétiques organisé dans le cadre des 7èmes Medays de l'Institut Amadeus. "Les Etats-Unis se sont aussi tournés vers l'Asie pour ne plus être dépendants du Golfe", a dit ce haut responsable de l'administration de Barack Obama, démissionnaire en 2011.

Cet ancien colonel de l'armée américaine a plaidé pour la promotion des énergies renouvelables, qui "peuvent constituer un apport important aux côtés des énergies fossiles". La sécurité énergétique dépend aussi de la stabilité et de la paix dans le monde, a-t-il déclaré, estimant que "l'embargo international contre l'Iran a joué un rôle important", à l'initiative de son pays. "Je pense que les Etats-Unis s'acheminent vers un accord avec l'Iran" a-t-il souligné.

Le panel a également offert une occasion à l'ancien ministre de l'Ecologie français, Jean-Louis Barloo, d'exposer les détails de son "plan Marshall énergétique pour l'Afrique". A rappeler que cet homme politique "devenu libre" avait été chargé en 2009 par le gouvernement de Nicolas Sarkozy d'élaborer un plan de développement des énergies en Afrique, visant notamment à l'électrification généralisée du continent. L'investissement pour la réalisation de ce projet ambitieux est estimé à 5 milliards de dollars par an sur une durée de 20 ans. "Il faut que les chefs d'Etat africains signent ce plan dès juin prochain en créant une Agence exclusive dirigée par l'Afrique pour son électrification généralisée. Sur la carte du monde, il y a un seul point noir qui n'est pas éclairé, c'est celui de l'Afrique. Il faut développer l'Afrique car la sécurité de l'Europe en dépend", a souligné le fondateur de l'Union des démocrates indépendants (UDI).

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 13/11/2014 à 16h50