L’informel devrait ressortir comme l’un des axes prioritaires du nouveau gouvernement de Sâad-Eddine El Othmani. Et pour cause! Les données statistiques témoignent, en effet, de la gravité de ce fléau qui ne cesse de se propager et touche de nombreux secteurs économiques. Et ce malgré les efforts de l’État pour réglementer le tissu informel en proposant nombre d'avantages fiscaux, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce lundi 1er mai.
Lors d’une conférence de presse organisée récemment à Marrakech, les participants se sont accordés à dire que le tissu économique informel privait l’État d’un manque à gagner important en terme d’impôts. Par ailleurs, il ne permet pas de garantir leurs avantages sociaux à des milliers d’employés marocains.
D’après les statistiques du Haut commissariat au Plan (HCP), le secteur informel emploie pas moins de 2,4 millions de Marocains. La filière du commerce polarise la moitié des employés de l’informel, suivie des services avec une part de 24,5% et de l’industrie avec 16,2%.
Assabah rapporte que l’Organisation internationale du travail (OIT) insiste sur la nécessité d’encourager les employés oeuvrant dans le tissu informel à acter une transition vers les secteurs réglementés. Il s’agit là de l’unique solution pour aller vers un véritable développement économique et social.
Parmi les mesures prises par le gouvernement, dans le but d’inciter les employés dans l’informel à régulariser leur situation, figure la mise en place du statut d’auto-entrepreneur. L’on comptabilise, à ce jour, pas moins de 100.000 personnes justifiant de ce statut.