L’industrie pharmaceutique marocaine prospecte le marché éthiopien

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Plusieurs grands opérateurs de l’industrie pharmaceutique marocaine sont actuellement en prospection en Ethiopie. Ce marché de 95 millions de consommateurs et en pleine croissance peut constituer une belle opportunité pour les opérateurs.

Le 24/11/2015 à 17h57

Le secteur de l’industrie pharmaceutique marocaine, l’un des plus dynamiques du continent, présente de bonnes perspectives en matière d’export avec un potentiel estimé à plus de 800 millions d’euros à l’horizon 2023.

Du coup, les opérateurs qui exportent dans de nombreux pays d’Afrique de l’ouest notamment souhaitent diversifier leurs débouchés. C’est dans ce cadre que s’inscrit la mission de prospection entreprise par Maroc Export en collaboration avec l’Association marocaine de l’industrie pharmaceutique (AMIP) à Addis Abeba en Ethiopie du 23 au 26 novembre 2015.

Plusieurs grands laboratoires pharmaceutiques marocains ont fait le déplacement dont : Novartis, UPSA, Baxter, Sanofi-Aventis, etc.

Des rencontres professionnelles B2B sont organisées dans le but d’identifier les opportunités d’exportation et les procédures d’accès au marché éthiopien du médicament en forte croissance durant ces dernières années dans le sillage de la croissance économique du pays.

Le choix du marché éthiopien se justifie par plusieurs raisons. D’abord, avec près de 95 millions d’habitants, l’Ethiopie est le second pays le plus peuplé du continent derrière le Nigéria, donc un important débouchée. Ensuite, le pays affiche au cours de ces dernières années des taux de croissance annuelle autour de 10%, soit l’un des plus élevés du continent avec à la clé une amélioration du pouvoir d’achat de la population éthiopienne.

A ce titre, le PIB du pays qui s’élève à 48 milliards de dollars, soit 21% du PIB des pays de l’Afrique de l’Est, devrait atteindre 77 milliards de dollars en 2019, selon les projections. En outre, l’implantation sur le marché éthiopien pourrait ouvrir des opportunités sur d’autres marchés de la région comme ceux du Marché commun de l’Afrique de l’est et de l’Afrique australe (COMESA).

Toutefois, l’accès à ce marché n’est pas aisé. Outre les délais d’enregistrement des sites de production auprès des autorités éthiopienne avec des délais variant entre 6 moi et 1 an, les opérateurs marocains doivent aussi et surtout faire face à la sensibilité des consommateurs éthiopiens aux marques européennes et à la forte concurrence des produits indiens et chinois.

Par Moussa Diop
Le 24/11/2015 à 17h57