Filiale de Xlinks, Xlinks First, la société d’investissement chargée de la réalisation du projet de liaison électrique entre le Maroc et le Royaume-Uni, a mis à jour ses prévisions du coût de sa réalisation, désormais évalué à une fourchette allant de 22 à 24 milliards de livres sterling. Cela correspond à une hausse d’environ 30% par rapport à l’estimation initiale, qui était de 18 milliards de livres sterling.
Une modification a été également portée au prix de vente de l’électricité à base d’énergies renouvelables dans le cadre du «Contract for Difference (CFD)» en cours de négociation avec le gouvernement britannique, désormais estimé entre 70 et 80 livres sterling par mégawatt-heure (MWh).
Hausse du coût des projets énergétiques
Pour rappel, le mécanisme du CFD, également appelé «contrat d’écart compensatoire», permet à Xlinks de sécuriser son business model, notamment auprès des financiers et bailleurs de fonds. Il s’agit d’un contrat dans lequel le vendeur (Xlinks dans le cas d’espèce) rembourse la différence entre le prix de marché et un prix convenu à l’avance si le prix de marché excède le prix convenu, et à l’inverse l’acheteur (ici le gouvernement britannique) paie la différence entre le prix convenu et le prix de marché si ce dernier est inférieur.
Xlinks a revu ses projections dans un contexte marqué par une forte pression à la hausse sur le coût des projets énergétiques. Le gouvernement britannique vient de relever le prix maximum que les projets éoliens offshore et d’autres projets d’énergies renouvelables peuvent recevoir lors des prochaines enchères de contrats CFD. Ainsi, le prix d’exercice maximum a été augmenté de 66% pour les projets éoliens offshore, de 44 à 73 livres/MWh, et de 52% pour les projets éoliens offshore flottants, de 116 à 176 livres/MWh.
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«L’augmentation des prévisions de Xlinks sur le prix d’exercice du projet électrique Maroc–Royaume-Uni est globalement conforme à ce que nous constatons dans les estimations du mécanisme CFD», souligne Xlinks First dans un communiqué, ajoutant que cette situation est motivée par des effets macroéconomiques (augmentation des coûts des matières premières et de l’énergie, hausse de la demande, taux d’intérêt, etc).
«Xlinks reste déterminé à réaliser le projet électrique Maroc-Royaume-Uni au cours de la prochaine décennie, afin de fournir 8% de la demande d’électricité du Royaume-Uni, avec une énergie abordable, fiable et propre», a souligné James Humfrey, président-directeur général de Xlinks First.
Et d’ajouter: «Nous continuons de réaliser de bons progrès dans la mobilisation des capitaux privés nécessaires à la réalisation du projet, ainsi que dans le dialogue constructif que nous menons avec les principales parties prenantes, notamment le ministère britannique de la Sécurité énergétique et du Net Zero».