Les professionnels de l’industrie pharmaceutique et les professionnels de la santé voient grand pour le secteur, nous apprend Aujourd’hui Le Maroc dans son édition du 8 novembre. Le quotidien indique que l’industrie pharmaceutique entame aujourd’hui un tournant, ajoutant qu’entre souveraineté sanitaire et réforme de la santé, les défis sont nombreux et l’innovation indispensable.
Aujourd’hui Le Maroc fait observer qu’un mois après la signature d’un contrat programme pour l’industrie pharmaceutique ayant pour objectif la constitution d’un véritable hub continental, le secteur est dans l’attente d’avancées réglementaires et de soutiens pour le renforcement de la logistique sur le marché africain. «Le secteur a répondu présent lors de la crise Covid, un médicament sur deux est aujourd’hui produit localement et 10% seulement de la production en médicaments est exportée», souligne la même source.
Notons que le secteur dispose de nombreux atouts et d’une expérience solide pour espérer une croissance et une contribution importantes pour faire face aux multiples défis de la réforme de la santé. Pour les professionnels, la recherche et le développement doivent être des éléments essentiels au Maroc. Le quotidien confie que, dans ce sens, une ouverture réglementaire est attendue, notamment sur les essais cliniques, ajoutant également que la data constitue un autre chantier important. Pour le Pr. Jaafar Heikel, économiste de la santé à l’Université Mohammed VI des sciences de la santé, la data doit être la boussole des politiques publiques de la santé mais reste largement insuffisante.
«L’industrie pharmaceutique emploie aujourd’hui 50.000 personnes. Le récent contrat programme ambitionne de créer 16.000 emplois supplémentaires et un doublement du chiffre d’affaires d’ici 2026», précise le journal, notant que le secteur dispose d’une expérience solide et peut espérer dépasser sa part de 5% du PIB industriel national. Pour le quotidien, l’une des solutions réside également dans l’accompagnement de la montée en valeur des chaînes de production locales, notamment sur les nouveaux produits qui pèsent sur la balance commerciale et sur le coût de la santé. De son côté, le Pr Heikel affirme aussi que l’objectif d’une souveraineté sanitaire passe également par un changement de paradigme».